Publié dans Economie

Ressources halieutiques - Les requins en danger 

Publié le vendredi, 12 juillet 2019

Presque la moitié des 80 espèces de requins présentes à Madagascar se retrouvent aujourd’hui dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Entre la surpêche et la destruction de leur habitat naturel en effet, il ne faut pas s’étonner de la diminution à vue de nez de leur nombre, au cours de ces dernières années. « A cause de la pêche industrielle et la pratique des petits pêcheurs, les requins n’ont pas le temps de se reproduire correctement. En plus, les méthodes rudimentaires utilisées par les petits pêcheurs causent la mort de plus de 210 requins chaque année. Pourtant, ces poissons ont des rôles importants tant sur le plan écologique qu’économique et social. Ils assurent l’équilibre écologique à travers la chaîne alimentaire au niveau de l’écosystème marin, permettent de recycler les nutriments, de réduire les maladies et de réguler les espèces envahissantes »,  précise la directrice du développement durable, œuvrant au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable, hier, au Grand Mellis à Analakely.


 Plan d’action
 Face à cette menace pesante sur l’espèce, le ministère de l’Environnement et du Développement durable et celui de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, avec l’appui technique mais aussi financier de l’ONG WCS ou la Société pour la conservation de la vie sauvage, ont décidé de mettre en place un plan national d’action de conservation et de gestion durable dédié aux requins et aux raies pour le pays. « Nous sommes partis sur le plan d’action régional de conservation et de gestion durable de l’océan Indien pour élaborer ce plan. Cependant, nous l’avons adapté en fonction de nos besoins et de l’état actuel de nos ressources. En plus, il a aussi fallu prendre en compte que la filière requin nourrit plusieurs familles, contribuant à hauteur de 200 000 à 1 000 000 d’ariary tous les deux mois à chaque petit pêcheur », soutient le directeur de la pêche et de l’aquaculture, au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, lors de la présentation de ce nouveau plan d’action. Dans cette optique, ce plan d’action visera à conserver et gérer durablement les requins. En tout cas, ce plan a déjà été validé par toutes les parties prenantes le mois dernier.
Ce plan d’action sera donc promu demain, à l’occasion de la journée de sensibilisation sur les requins, une opportunité pour mettre en lumière leur importance dans notre écosystème.
Rova Randria

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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