Publié dans Economie

Trafic international de drogue dure - 69 kg saisis en six mois à Madagascar

Publié le mercredi, 31 juillet 2019

La douane malagasy a saisi durant le premier semestre de l’année en cours 69 kg de drogue dure.   La saisie de 42kg d’héroïne sur un ressortissant sud-africain, Papa Freddy, figure parmi le plus grand exploit de cette année.  La moitié de la prise en six mois est ainsi  l’œuvre de ce sud-africain qui a fait entrer la marchandise à Madagascar avant de tenter de l’exporter par voie maritime à l’île Maurice. Mais la vigilance des autorités douanières des trois îles, Madagascar,  La Réunion et  Maurice ont fait capoter l’affaire de Papa Freddy et consorts. En principe, celui-ci croupit  actuellement en prison après son arrestation spectaculaire dans un hôtel à Tanjombato, il y a plus d’un mois. Madagascar plaque tournante du commerce illicite de drogue dure, dans l’Océan Indien, est un fait irréfutable.
 «  Nos côtes sont tellement vastes

qu’il nous est difficile pour le moment de les surveiller. Les trafiquants de drogue trouvent toujours les moyens d’en faire entrer sur le territoire et l’envoient  dans les îles voisines », affirme Zafivanona Ernest Lainkana, directeur Général de la Douane, hier, à Ivandry. Le marché malagasy n’intéresse pas les trafiquants vu le faible pouvoir d’achat des « consommateurs » étant donné qu’un gramme de drogue dure se négocie dans les 150.000 Ar. Dans les îles voisines, le prix  avoisine les 400.000 à 500.000 Ar et les clients potentiels existent. Il n’est pas étonnant que les trafiquants tournent plutôt leurs regards vers ces « pays » susceptibles de rentabiliser leurs affaires avec le risque qui va avec.
 La Grande île, avec le peu de moyens entre les mains des Forces de sécurité, n’est ainsi qu’un pays de transit. Si l’entrée des marchandises paraît dès fois facile, les faire sortir c’est une autre affaire. Les trafiquants choisissent soit la voie maritime, notamment pour les grosses quantités, soit la voie aérienne. Pour cette dernière, les marchandises sont camouflées dans des objets d’art ou même ingérer  par les passeurs. Ce qui est généralement le cas pour les Malagasy appréhendés à leur descente d’avion à l’île Maurice et où ils risquent de purger une vingtaine d’années d’emprisonnement. Des cerveaux étrangers, des exécutants malagasy et des dealers mauriciens ou réunionnais, voilà en sorte la composition du réseau mafieux qui opère dans la région indianocéanique.
 « La Douane malagasy travaille en étroite collaboration avec celle de l’île Maurice et de l’île de La Réunion et d’autres corps pour lutter contre les trafics de drogue. Mais en réalité, la protection de notre territoire et nos concitoyens est l’affaire de tous. Chacun de nous devrait apporter sa pierre à l’édifice. Il ne faut pas hésiter à contacter la douane pour toutes informations et renseignements. Nous avons mis en place un numéro vert et ce sera fonctionnel incessamment sous peu », évoque le directeur Général de la douane, hier dans son discours, lors de la cérémonie de remise de matériels à son département. En ce moment, la Douane déploie tous les moyens nécessaires pour sécuriser les frontières.  Mais la bataille est loin d’être gagnée…
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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