Publié dans Economie

Secteur textile - Le développement de la consommation locale est nécessaire

Publié le dimanche, 24 novembre 2019

Dernier choix. En matière de vêtements, la majorité des consommateurs malagasy privilégient les friperies ou encore les pièces importées, en provenance de la Chine ou encore de la France. De ce fait, les vêtements fabriqués dans le pays sont presque laissés pour compte. Pourtant, des produits fabriqués par les entreprises franches à Madagascar sont achetés par les grandes marques vestimentaires. Ainsi, les habits fabriqués dans la Grande île sont plus chers car ces derniers sont passés par ces marques avant d’être redistribués.

« En tout cas, les entreprises malagasy ont le talent et le savoir-faire de fabriquer des produits de qualité. Il faut juste encourager la consommation locale pour leur permettre de se développer. Nous devons consommer nos propres produits pour pouvoir développer notre économie », ont soutenu les membres du consortium de consultants pour la mise en œuvre du Fonds d’appui à frais partagé (FAFP), un dispositif d’accompagnement des entreprises, lors de l’atelier de validation du programme, jeudi dernier, à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo, à Antaninarenina. Effectivement, encourager la population à consommer localement ne suffit pas, il est aussi nécessaire de donner aux industries les outils nécessaires pour pouvoir fournir des produits adaptés et répondant aux besoins du marché, d’où la mise en place du FAFP.

« Financé par la Banque africaine de développement (BAD), ce programme aura pour principal objectif de favoriser les conditions de croissance inclusive en apportant une assistance technique et un appui pour l’accès aux équipements de base aux microentreprises du secteur textile, habillement et accessoires. Ces dernières sont dans la plupart dans le secteur informel. Nous souhaitons ainsi les aider à développer leurs activités et à renforcer leurs liens au sein de la chaîne de valeur avec les entreprises exportatrices » a précisé Lisiniaina Razafindrakoto, directeur des réformes et du développement du secteur privé  au sein de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM). Plusieurs centaines d’entreprises ont déjà déposé leur dossier. Chaque dossier sera étudié par un comité de validation composé d’experts. La finalité reste notamment l’augmentation de la participation des PME au PIB (Produit intérieur brut) et au perfectionnement de leur système de production. En tout cas, le premier décaissement pour le financement de programme devra se faire à la fin du mois de janvier prochain.

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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