Publié dans Economie

Impacts environnementaux des investissements - Les politiques actuelles inadaptées au contexte malagasy

Publié le mercredi, 27 novembre 2019

« Aucune vision inclusive à long terme ». Ce sont sur ces mots que les organisations de la société civile (OSC) ont qualifié l’environnement actuel des investissements dans le pays. Effectivement, d’après eux, les « soi-disant » consultations de la population ne sont plus qu’une formalité, et non une réalité ou encore une necessité pour le bon déroulement du projet d’investissements dans les Régions concernées. « Evidemment, nous avons des politiques cadrant les investissements dans le pays. Toutefois, elles sont inadéquates au contexte national.

Ces politiques ont été majoritairement élaborées pour les intérêts d’une minorité, oubliant ainsi les impacts environnementaux mais surtout sociaux. De ce fait, il ne faut pas s’étonner que les populations riveraines se sentent exclues de chaque projet d’investissement et se révoltent à chaque fois pour protéger leurs intérêts. Nous devons donc réflechir à rectifier cela en fonction de la performance économique, tout en prenant davantage en compte le côté social », a soutenu Ndrato Razakamanarina de la plateforme de plaidoirie, de lobbying, de contre-pouvoir mais aussi de médiation et d’expertise, « Henika », avant-hier à l’hôtel Colbert, Antaninarenina.

Collaboration

Ainsi, dans cette volonté de vouloir développer des investissements plus durables à Madagascar, les Organisations de la société civile (OSC) regroupées au sein de la plateforme « Henika », ont signé un protocole d’accord de collaboration avec l’Office national de l’Environnement (ONE), organisme étatique chargé de la prévention des risques environnementaux des investissements, de la mise en œuvre de la Mise en compatibilité des investissements avec l’Environnement (MECIE) et de la promotion des évaluations environnementales stratégiques. L’idée étant de favoriser les échanges entre les deux parties pour rémédier aux problèmes sociaux liés aux investissements. « A travers cette collaboration, nous souhaitons surtout que les entreprises ne se limitent pas seulement à la consultation de la population, mais il faut aussi la faire participer », a affirmé le représentant de « Tafo Mihaavo » ou « Tambajotran’ny Fokonolona Mitantana ny Harena Voajanahary ». Au-delà de la coopération, les deux parties veulent faire en sorte d’améliorer ensemble le cadre législatif, ainsi que les contrôles et suivis environnementaux.

Rova Randria

Fil infos

  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse
Pub droite 1

Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

A bout portant

AutoDiff