Publié dans Editorial

Un élu… dépité !

Publié le mercredi, 13 mai 2020

Déjanté, Roland Ratsiraka a le vague à l'âme. Député élu de la Circonscription de Toamasina I, déconnecté des réalités, le neveu de Deba parle pour ne rien dire. Sorti de sa léthargie, il lance des propos dénués d'esprit sain. Au moment où la capitale des pays Betsimisaraka enregistre le pic du Covid-19, il juge opportun de mettre un terme au confinement. S'il ne s'agit pas là d'une volonté délibérée de pousser son propre peuple qui l'a fait roi à l'abattoir, vers la boucherie, cela lui ressemble trop ! Un geste de mépris et de dépit qui ne mérite pas  d'un élu. Un acte de crime de haute trahison qu'on ne doit à jamais commettre à l'endroit de son pays.

Le décryptage, si rapide soit-il, du parcours politique de Roland Ratsiraka nous permet de nous rendre facilement à l'évidence que la courbe du trajet fait signe d'un schéma sinueux tel le tracé d'un serpent. Sans scrupule, le politicien vogue d'une vague à l'autre. Il navigue à vue et cela en eau trouble. Il a un plaisir particulier de ne pas rater de manger à tous les râteliers. 

A l'époque où son oncle de Président de la RDM, Didier Ratsiraka Ignace, régnait en maître et sans partage dans le pays, le jeune Roland se gardait de fourrer le nez dans la politique. D'ailleurs, il n'avait pas à se soucier. La grande famille Ratsiraka qui dominait, du Nord au Sud, l'ancienne Province de Toamasina, vivait dans l'opulence. Les grands secteurs d'activité du riche Faritany leur appartenaient sinon sous leur contrôle. Il a été facile pour Roland de se faire une part assez conséquente du paquet. 

Mais, quand l'emprise politique de Deba déclinait suite aux mouvements populaires des 90 jusqu'au début de 2000, la donne changea. Il fallait que chacun se débrouille. Roland Ratsiraka tentait d'émerger du lot et essayait de capitaliser le patrimoine de sympathie de la famille à Toamasina. Il a fondé son propre parti le Malagasy Tonga Saina (MTS). Dans un premier temps, il a su à se faire élire Maire de Toamasina-Ville. Seulement suite au raz-de-marée de nouvelles formations politiques des années 90/2000 telles le TIM, le TGV ou le HVM, le MTS s'éclipse peu à peu. D'autant que le Chef de l'Etat Ravalomanana lui infligeait  un mauvais coup. Soupçonné de malversations à la Mairie de Toamasina, le jeune maire Roland finit par « atterrir » à Ambalatavoahangy. Ce fut le début de la série noire électorale. Il fallait attendre l'arrivée au pouvoir d'un Rajoelina pour le tirer de là et intégra ensuite le Conseil supérieur de la Transition (CST) pour y jouir tous les avantages avec.

Les deux tentatives pour la magistrature suprême de 2013 et de 2018 se soldèrent toutes par un échec même dans son propre fief. Mais en soutenant, au deuxième tour, le candidat HVM/MAPAR Hery Rajaonarimampianina, le MTS de Roland Ratsiraka réussit à décrocher deux portefeuilles au Gouvernement. Au fait, personne n'est dupe pour ne pas saisir le faux jeu de Roland. Au deuxième tour de 2018, comme à l'accoutumée, il afficha son « soutien » à Zandry Kely mais le candidat n°13 n'a pas donné suite à l'appel du pied. 

De désillusion en dépit, le député élu de Toamasina enchaîne écarts et bévues.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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