Publié dans Editorial

CUA, oui mais… !

Publié le jeudi, 11 juin 2020

La nouvelle équipe dirigée par Naina Andriantsitohaina, le nouveau maire, est à pied d’œuvre. En dépit d’une certaine attente, les actions entrant dans le cadre de la concrétisation du « Veliranon’Iarivo » démarrent.
Dès le soir du scrutin des communales et municipales jumelées du 27 novembre, la victoire de Naina Andriantsitohaina, candidat de l’IRK sur Rina Randriamasinoro du TIM à Tanà-Ville se dessine. En effet, selon les résultats officiels provisoires de la CENI, l’ancien ministre des Affaires étrangères obtint 48,97 % des voix contre 45,45 % de l’ancien secrétaire général de la CUA. Le verdict du Tribunal administratif (TA) du 11 janvier 2020 confirma la victoire de Naina au détriment de Rina et l’investit en sa qualité de maire d’Antananarivo, Capitale de Madagasikara.
Le partenariat avec la Fondation Axian permet à la CUA de relocaliser au centre d’accueil d’Anosizato les sans-abris qui squattent la ville. En fait, la dite Fondation entreprend la réhabilitation du centre et assiste la CUA dans les œuvres  sociales pour les besoins quotidiens des locataires du centre.
Pour garantir la visibilité de  la ville, redonner le blason de la Capitale et pour faire respecter la loi, l’équipe de l’exécutif de la CUA sous la houlette du maire et avec la bénédiction du Conseil municipal procède à des démolitions des constructions illicites qui, en fait, pullulent en plein centre de Tanà. Certaines de ces constructions … sauvages sont en dur mais la CUA, décidée d’en découdre, n’en fait pas de détail. Les conseillers TIM se rebiffent mais Naina et consorts ne reculent pas face à ce qu’ils qualifient de bordel dans la Ville des Mille. Il va falloir ou du moins commencer à faire table rase du passé anarchique d’Antananarivo. Et la réhabilitation des « lalan-kely » à l’intérieur des quartiers suit son court. En somme, la nouvelle équipe de l’Hôtel de ville de la Capitale travaille.
Cependant une zone d’ombre ternit le tableau ! L’insécurité. Les habitants ont l’impression d’être des laissés-pour-compte. Les bandits de tout acabit attaquent sans le moindre souci en plein jour. Les cash-point font  la cible privilégiée des malfrats armés. Les points de commerce tels les grossistes et même les petites épiceries paient de leurs vies à n’importe quel moment de la journée. Les Forces de l’ordre arrivent sur le lieu du crime, souvent tard. Des « médecins après la mort » ! Et on se demande « y a-t-il là-haut des responsables qui veillent à la bonne marche de la vie quotidienne, entre autres, la sureté de la population à Tanà ?
Les vendeurs informels sinon sauvages qui  occupent entièrement les trottoirs gênent la circulation. Les jeux de Colin Maillard entre ces hors-la-loi et la Police municipale irritent parfois les gens. La CUA semblent afficher, malgré elle, son impuissance face à l’ampleur du problème. Que dire de ces rabatteurs d’or le long du trottoir du lycée J.J. Rabearivelo. Ils sont là et ne comptent pas, parait-il, à déguerpir.
Certaines promesses électorales tardent à se réaliser. L’Easy Park continue d’exister bel et bien. Pourtant, les premiers mots de Naina, à la Gare, au démarrage de la campagne le concernent, « On va dissoudre Easy Park » ; « On devra renflouer la caisse de la Commune » avait-il déclaré. Et on attend !
Ndrianaivo


 

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff