Publié dans Editorial

Problème de critères !

Publié le mercredi, 19 août 2020

Des voix s’élèvent ici et ailleurs. Des populations descendent dans la rue et crient au scandale. Certains, pour des motifs valables, d’autres, mal intentionnés dénoncent le mode de distribution des « Vatsy Tsinjo » ou « Tosika Fameno ». Normalement, selon les consignes du Chef de l’Etat, les aides sont destinées à soutenir les gens dites « vulnérables » mais en réalité elles atterrissent aux mains des personnes ou familles non vulnérables. De sources concordantes, les fameux « Tosika Fameno » ou « Vatsy Tsinjo » ont été déviés ailleurs. Les ménages fragiles, principaux bénéficiaires, n’en ont pas vu les couleurs ni flairé l’odeur.
D’où la question : « quelle est la définition officielle de « marefo ara-pivelomana » ? Plus exactement : « quels sont les critères de base pour établir de façon juste les limites de la misère ou de la vulnérabilité ? » Des conditions de vie ? Les apparences extérieures : des habits sales, des gens vêtues de haillons, de la famille nombreuse, des habitats de fortune, … ? Mine de rien ! Le chef Fokontany peut se tromper facilement. D’ailleurs, « Les habits ne font les moines ». Et à chacun sa définition, ses critères ! Les chefs Fokontany, premiers responsables sur place, font à leur manière ou parfois ne font qu’à leur ... tête. Très souvent, les critères politiques sinon le « clientélisme politique » ou encore le « copinage » prennent le dessus.  D’où la grogne à la base. Et le Président Rajoelina en avait déjà subie ! Ibidem, pour le gouverneur d’Analamanga ! Les contestations fusent de tout côté. La toile s’en réjouit ! Au final, au lieu d’apporter du soulagement auprès des populations en détresse, l’initiative présidentielle fort louable crée des zizanies. Et pour cause, les manquements des divers responsables. Apparemment, le Président Rajoelina travaille seul. Il se démène de tous les côtés. Les consignes qu’il donne ne sont pas suffisamment suivies.
Dès le départ de l’action, il appartient aux techniciens des départements ministériels (Population) ou des services de la Statistique ou de la Commune d’établir, à la connaissance du public, en langages simples et accessibles, les critères définissant « marefo ara-pivelomana ».
Il est navrant de constater que les mêmes erreurs se répètent. Déjà, lors de la mise en place du « Komity Loharano », les mêmes couacs apparurent. On aurait dû faire des études de faisabilité approfondies dans l’exécution des consignes du Chef de l’Etat. C’est facile de mettre tout sur les épaules du chef Fokontany, un fusible facile. Il agit selon sa propre manière de voir les choses. Des directives simples mais efficaces doivent être dispatchées et affichées au préalable au niveau de chaque Fokontany. S’il le faut, on se donne un peu le temps de peaufiner la stratégie avant toute action, et ce, pour éviter des problèmes inutiles.
En ce moment, les 192 Fokontany des six Arrondissements s’apprêtent à achever la distribution des « aides » dans le calme après la tempête. Dans l’avenir, d’autres instructions viendront de la part du Président, à tous les responsables de bien maîtriser la situation de telle sorte que le peuple puisse réellement jouir des initiatives louables du Raiamandreny. 
Nous osons espérer que le remaniement qui devrait être déjà effectif ce jour apportera un nouveau souffle !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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