Publié dans Editorial

Au grand complet !

Publié le dimanche, 23 août 2020

Maintenant, l’orchestre est au complet. Il reste à espérer que la partition soit interprétée comme il se doit, à l’unisson, selon la règle de l’art symphonique. Tel le grand orchestre philarmonique de Berlin ou celui de Vienne où  tout se joue en parfaite harmonie selon le rythme et la cadence du chef, la team Ntsay aura l’obligation de prouver à l’opinion la capacité de travailler en parfaite symbiose.
Le grand chef vient de parachever la nomination, à titre de complément d’effectif, de quatre nouveaux éléments. Des heureux élus triés au volet par les moyens desquels les deux têtes de l’Exécutif entendent donner un nouvel élan à l’équipe gouvernementale pour sortir le pays de ce sordide guêpier. On s’attendait, selon certains observateurs, à une refonte de l’ensemble du Gouvernement. D’autres jugent inopportune la nécessité d’un grand toilettage. Vu l’urgence qui impose une ossature  déjà rodée sur terrain, c’est un risque de s’aventurer à une équipe de novices. En tout cas, l’essentiel est fait. A chacun de faire preuve respectivement d’aptitude.
Marie Michelle Sahondrarimalala, directeur des Affaires juridiques de la Présidence débarque au ministère de l’Education nationale. Bradée de diplômes, double doctorat (médecine et droit), juriste de carrière, prend la relève à Rijasoa Andriamanana. Il va falloir qu’elle réussisse à relever le défi de ce ministère « à problèmes ». La Présidence aurait bien voulu prendre en compte le modeste point de vue que nous avions véhiculé selon quoi le portefeuille de l’Education nationale n’est pas uniquement l’apanage d’un pédagogue pointu ou d’un enseignant chevronné, une personnalité disposant d’une base intellectuelle suffisante et ayant la vision claire de la mission qui l’attend suffit pour gérer ce géant département. Engluée dans deux scandales successifs, la « Trano boribory » peine à se relever. Il revient à la nouvelle titulaire de la remettre à flots.
Le Chef de l’Etat, en accord avec le Premier ministre, jugea utile de séparer l’Education nationale de l’Enseignement technique. Dr Ernest Tsikel’Iankina, un grand technicien du sérail étant, entre autres, un ancien Secrétaire général après avoir gravi tous les échelons de responsabilité, devient le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Dans le processus de mise en œuvre de l’IEM, la formation technique et professionnelle est appelée à tenir un rôle d’importance capitale.
Rakotovao Hanitrala Jean Louis, Professeur en médecine de son état, mention chirurgie, prend la relève en lieu et place de son confrère le Professeur Ahmad Ahmad, au ministère de la Santé publique. Un défi de taille l’attend. Il hérite d’un département stratégique voué en première ligne au front de la guerre contre toute forme de maladie grave et d’envergure.
Bavy Angelica Michelle, parlementaire de Tsimbazaza élue à Fénérive-Est, remplace Irma Naharimamy Lucien au ministère de la Population. Elle va continuer à œuvrer dans toutes les actions sociales (« sosialim-bahoaka ») au diapason avec tous les ministères à vocation sociale.
Enfin, la team Ntsay affiche complet. Il n’y a plus d’excuse à d’éventuels manquements. Vu le contexte critique dans lequel le pays est plongé, le peuple a droit d’espérer des résultats probants. La guerre contre la Covid-19 ne laisse à aucune chance de tâtonner. La relance du pays, spécialement sur le volet économique qui s’ensuit, exige des compétences et une solide solidarité entre les membres du Gouvernement.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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