Après cinq mois de combat intense et sans complaisance, la pandémie de Covid-19 concède l'allure d'une courbe décroissante. En dépit d'un certain regain de puissance à travers quelques Régions comme Bongolava ou autres, elle est en net déclin notamment à Toamasina I et II et à Analamanga qui furent les épicentres de la maladie.
La décision des dirigeants relative à l'assouplissement de la pression du confinement s'inscrit dans une logique des bilans sans cesse décroissants en ce qui concerne le nombre des malades en cours de traitement, le nombre des « formes graves » et surtout celui des « décès ». C'est un tableau fort encourageant dans la mesure où la courbe représentant les chiffres des « guéris » est en hausse constante. Une perspective optimiste surtout pour un pays comme le nôtre dont les moyens à la disposition s'avèrent limités afin de repousser un tel ennemi. En effet, de manière incontestable, le pays s'engage sur la bonne voie. Les données statistiques s'améliorent au fil du temps. Le nombre des décès se ramène à zéro et l'effectif des personnes « en traitement » descend sous la barre des 800.
Ainsi, si le rythme de la baisse des tristes bilans (formes graves et décès) se confirme, on a le droit d'espérer que le pays aura raison du mal. Certainement, la Covid-19 ne s'avoue pas vaincue facilement. Dans les Régions hors d'Analamanga et de Toamasina, la pandémie continue de sévir. Mais, on dispose de toutes les chances de croire que le nouveau coronavirus cèdera la place à l'instauration du cours normal de la vie quotidienne. Et on pourra s'atteler à une autre bataille : la relance de l'économie. Le fait que le secteur du transport reprendra incessamment et de façon progressive ses activités traduisent pratiquement le retour effectif sous peu à la normale.
Les cinq mois de confinement plonge le pays dans l'abîme de la tourmente. Elle frappe sans autre forme de procès le fragile tissu économique. Le tourisme avec la fermeture totale du ciel malagasy est touché en plein cœur et agonise. Les autres secteurs tels les industries ou les entreprises diverses digèrent très mal les impacts de la pandémie.
On est sur la bonne voie, vers la reprise des activités qui, précisons-le, ne signifie nullement qu'on va ignorer les restrictions de l'état d'urgence sanitaire qui vient d'être prolongé pour les quinze jours à venir.
Ndrianaivo