Publié dans Editorial

Sur la bonne voie !

Publié le lundi, 24 août 2020

Qui dit mieux ! Le bout du tunnel semble approcher. Le confinement laisse progressivement place au train-train des activités quotidiennes. Certes, la lutte continue. Il faut qu'on parvienne à écraser radicalement ce redoutable  ennemi, la Covid-19. Nous entamons la douzième quinzaine de l'état d'urgence sanitaire à  Madagasikara. D'aucuns gardent toujours en mémoire, comme c'était tout juste hier, cette « soirée noire » du vendredi 20 mars où le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina annonça à la Nation, sur les antennes de la Radio et de la Télévision, l'apparition des trois premiers cas de contamination du nouveau coronavirus, SARS. Cov-2, la Covid-19. Des « cas importés », selon les termes d'usage, qui bouleversèrent en quelques secondes l'espoir de tout un peuple. Vivant sur une île, les Malagasy entretenaient l'illusion d'être à l'abri de ce terrible virus mais le sort en a voulu autrement.   

 

Après cinq mois de combat intense et sans complaisance, la pandémie de Covid-19 concède l'allure d'une courbe décroissante. En dépit d'un certain regain de puissance à travers quelques Régions comme Bongolava ou autres, elle est en net déclin notamment à Toamasina I et II et à Analamanga qui furent les épicentres de la maladie.

La décision des dirigeants relative à l'assouplissement de la pression du confinement s'inscrit dans une logique des bilans sans cesse décroissants en ce qui concerne le nombre des malades en cours de traitement, le nombre des « formes graves » et surtout celui des « décès ». C'est un tableau fort encourageant dans la mesure où la courbe représentant les chiffres des « guéris » est en hausse constante. Une perspective optimiste surtout pour un pays comme le nôtre dont les moyens à la disposition s'avèrent limités afin de repousser un tel ennemi. En effet, de manière incontestable, le pays s'engage sur la bonne voie. Les données statistiques s'améliorent au fil du temps. Le nombre des décès se ramène à zéro et l'effectif des personnes « en traitement » descend sous la barre des 800.

Ainsi, si le rythme de la baisse des tristes bilans (formes graves et décès) se confirme, on a le droit d'espérer que le pays aura raison du mal. Certainement, la Covid-19 ne s'avoue pas vaincue facilement. Dans les Régions hors d'Analamanga et de Toamasina, la pandémie continue de sévir. Mais, on dispose de toutes les chances de croire que le nouveau coronavirus cèdera la place à l'instauration du cours normal de la vie quotidienne. Et on pourra s'atteler à une autre bataille : la relance de l'économie. Le fait que le secteur du transport reprendra incessamment et de façon  progressive ses activités traduisent pratiquement le retour effectif sous peu à la normale.  

Les cinq mois de confinement plonge le pays dans l'abîme de la tourmente. Elle frappe sans autre forme de procès le fragile tissu économique. Le tourisme avec la fermeture totale du ciel malagasy  est touché en plein cœur et agonise. Les autres secteurs tels les industries ou les entreprises diverses digèrent très mal les impacts de la pandémie.

On est sur la bonne voie, vers la reprise des activités qui, précisons-le, ne signifie nullement qu'on va ignorer les restrictions de l'état d'urgence sanitaire qui vient d'être prolongé pour les quinze jours à venir.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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