Publié dans Editorial

Biden, à la Maison Blanche !

Publié le dimanche, 15 novembre 2020

L’Amérique (démocrate) aux anges ! L’Europe jubile ! Le monde qui se dit « démocrate » exulte !
Après des décomptes houleux et sans …fin, le démocrate Joe Biden, l’ancien vice-président, est déclaré vainqueur et ainsi élu Président des Etats-Unis et entre à la Maison Blanche. La vague Bleue noie le pays de l’Oncle Sam.
Face à cette effervescence, l’Afrique attend. Elle observe de quoi demain sera fait. Quel apport la nouvelle administration américaine offrira-t-elle aux Africains ? Jusqu’à nouvel ordre, les Etats-Unis ne manifestent pas autant d’intérêts à l’endroit de ce continent supposé être le « berceau de l’humanité ».
A en juger le comportement du Président sortant, Donald Trump, vis-à-vis des résultats du 3 novembre, il parait que le virus africain s’exporte au pays de l’Oncle Sam. Il n’y a pas que le virus de l’Ebola qui fait la triste renommée de l’Afrique. Une maladie qui, en dépit de considérables efforts nationaux et internationaux, résiste dans certains pays du continent. Il y a un autre « virus » qui colle à la peau du continent noir. Il s’agit du virus du « refus d’accepter le verdict des urnes ». Quatre sur cinq résultats d’élection en Afrique s’exposent au refus de la partie perdante. Il est d’une rareté exceptionnelle de voir des verdicts reconnus comme tels par toutes les parties en présence.
Dans une certaine mesure, les frondeurs n’ont pas tort.Leur démarche dénonce, en fait, la tendance des tenants du régime à confisquer le pouvoir. L’Afrique est réputée d’être le continent des Présidents éternels à leur fauteuil. « J’y suis et j’y reste ! » Tel est,semble-t-il,le mot d’ordre cher aux dirigeants en place. Que ce soit en Guinée (Conakry), que ce soit en Côte-d’Ivoire, l’opposition rejette carrément la réélection du Guinéen Alfa Condé, de l’Ivoirien Alassane Ouattara. Ils arrivent en fin de mandat (le deuxième) et qu’ils ne peuvent plus se représenter pour la troisième fois au risque de violer l’esprit et la lettre de la Constitution. Ainsi, l’opposition remet en cause non seulement le verdict de l’élection mais surtout la candidature elle-même de ces Présidents en fin de parcours.
Donald Trump et sa clique (les inconditionnels républicains) refusent à reconnaitre les résultats des votes qui adoubent le poulain des démocrates Joe Biden avec 306 grands électeurs contre 232 pour son adversaire Trump. D’après les chiffres, la victoire de Biden est sans appel ! Et la voie le menant à la Maison Blanche s’ouvre. Les observateurs supposent queTrump ne résistera pas si longtemps. Il doit se rendre à l’évidence et se plier devant le choix de la majorité. Démocratie oblige !
Maintenant, la question consiste à déterminer qu’est-ce que le changement du locataire de la Maison Blanche va-t-il apporter pour le monde ? Pour l’Afrique dont Madagasikara en particulier ? Le leadership mondial qui va changer de titulaire, en quoi cela contribuerait-il à l’amélioration du quotidien des Africains. Les pauvres continueraient-ils à s’enfoncer dans la misère ? Tandis que les pays richess’enrichiront-ils encore davantage dans une opulence arrogante et insolente ? Ou enfin, assisterions-nous à la naissance d’une solidarité fraternelle mondiale ?
Joe Biden à la Maison Blanche ! Pourrait-on espérer qu’un vent nouveau souffle ?Wait and see !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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