Publié dans Editorial

Elu ou nommé, faux débat !

Publié le jeudi, 19 novembre 2020

Ces derniers temps, à l’approche des sénatoriales, les esprits s’échauffent et les faux débats pullulent. A mesure que la date du 11 décembre se précise, les fumées noires qui s’échappent du volcan en éveil alourdissent et noircissent l’atmosphère. On étouffe.
A l’allure où vont les choses de la politique, les poids lourds de l’opposition risquent fort de se retrouver à la touche. En s’élargissant davantage, la plate-forme acquise à la cause défendue par le jeune président Rajoelina Andry Nirina occupera le terrain. La hantise de l’exclusion déclenche chez les activistes du RMDM une hystérie. A eux s’ajoutent les ténors du Groupe de Panorama dont la traversée du désert risque de se prolonger indéfiniment. Et alors, tous les moyens sont bons pour tenter de déstabiliser le pouvoir. L’entame de la campagne électorale, depuis hier 19 novembre, fait monter d’un cran la tension. Aussi étrange qu’inquiétant soit-il mais vrai, un certain remous s’invite aussi au sein du camp du régime et perturbe sinon ébranle tant soit peu le socle IRD/IRK.
A court d’arguments crédibles pouvant susciter l’intérêt de l’opinion, l’opposition s’embourbe dans de vulgaires sujets. La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) encaissent des tirs croisés. Les barons du RMDM renforcés, pour la circonstance, par d’autres formations politiques, jusque-là discrètes, telles que le Leader Fanilo, le Teza, Malagasy Tonga Saina (MTS), l’UNDD, le Renouveau pour la démocratie sociale (RDS), le Kintana, un certain Fetison Rakoto Andrianirina, de Dieu-Donné Maihol, et bien d’autres comme le MFM et l’ancien ministre HVM Vonison Andrianjato, le porte-parole, réunis à l’Hôtel Panorama fustigèrent un véritable réquisitoire contre le régime en place en cette journée du jeudi 17 septembre. Les thèmes abordés manquent de solidité. Ils condamnent les décisions de la HCC comme étant « illégales et illégitimes » notamment, entre autres, celles relatives à la réduction des membres du Sénat de 63 à 18 et la convocation des grands électeurs pour le 11 décembre 2020. Ils remettent en cause les dispositions prises par la CENI. Des arguments mineurs. Ils défendent uniquement les petits intérêts de certains acteurs relevant de la minorité. Un faux débat qui plane dans les nuées.
L’autre thème qui manque de consistance aussi mais qui agite la classe politique à même dans le camp du régime repose sur la confusion entre « élu » et « nommé ». C’est un faux débat mais qu’on s’obstine à véhiculer sur la place publique tout juste pour créer des vagues inutiles ou des fantasmes contre-productifs.  Le président national du Malagasy Miara-Miainga, Hajo Andrianainarivelo, pour des raisons obscures, claironne haut et fort qu’il rejette catégoriquement les agissements de certains responsables nommés, « olom-boatendry », dans l’entourage du Président à l’encontre de certains élus « olom-boafidy ». D’après ce « olom-boatendry », ministre de son état, les « olom-boafidy » n’ont pas d’instructions à recevoir des « olom-boatendry ». Bizarre ! Un argument fallacieux que les brisquards, des élus de l’opposition, en profitaient et n’ont pas raté de sauter sur pour vitupérer les autorités locales, « olom-boatendry », leur interdisant à tenir des réunions publiques.
Elu ou nommé, on est tous citoyens d’une même République où le respect de la hiérarchie et le sens des responsabilités constituent la pierre angulaire de l’édifice.  
 Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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