En 2002, de retour au pays dare-dare, à l’issue de la négociation de « Dakar II » sous l’égide de l’Union africaine, Marc Ravalomanana déclarait en substance, urbi et orbi, à Ivato que « tout a été réglé » (milamina ny zavatra rehetra). Sans tarder, il organisa la cérémonie de son investiture, le 22 février, à Mahamasina précédée d’un simulacre proclamation des résultats du scrutin par la Cour Suprême, à Anosy, donnant la victoire nette au candidat Ravalomanana au premier tour. Finalement, tout le monde a été berné. Ravalo avait royalement menti au Vahoaka. Il n’a pas dit la vérité. En réalité, il a été convenu à Dakar entre lui et son adversaire au premier tour, Didier Ratsiraka, qu’un deuxième tour sera organisé dans les plus brefs délais à Madagasikara. Un certain Abdoulaye Wade, Chef de l’Etat sénégalais, portait garant du pourparler à l’époque.
En 2009, au moment fort des contestations populaires, le Président Ravalomanana passait aux aveux à la Télévision nationale. Il reconnut publiquement d’avoir commis des erreurs. Et il se repentit et promit de changer diamétralement. Au final, ce fut un bluff ! D’ailleurs, personne ne croyait pas un mot de ce qu’il disait. L’avenir nous le dira que Ramose n’a pas dit la vérité.
En octobre 2014, de retour en catimini au pays après cinq ans d’exil en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana n’a pas dit la vérité au public sur les circonstances exactes de son entrée dans le territoire. Tout simplement, il divaguait ! Les dirigeants au pouvoir, à l’époque des faits, l’interpellait manu militari à son domicile à Faravohitra et le mettait en résidence surveillée à Antsiranana. Les exemples des mensonges notoires de Ravalo sont légion.
Ainsi, de quelle vérité veut-on crier sur le toit ? Dans le grand Sud, il n’y a rien à cacher. Le régime de Rajoelina n’a aucun intérêt à dissimuler la vérité. Les insuffisances chroniques d’eau provoquent la sécheresse. Le Kere est un fléau que tout le monde le sait depuis belle lurette. La population manque de tout. Les enfants souffrent d’insuffisance alimentaire, de la malnutrition. Les animaux d’élevage, le bœuf, en pâtissent. De même, les cultures vivrières se font rares. Il y a des morts ! Les autorités font des mains et des pieds afin d’apporter d’urgence les voies et les moyens pour y remédier.
Ndrianaivo