Publié dans Editorial

Au grand rapport !

Publié le mercredi, 09 décembre 2020

L’année tire déjà à sa fin. L’année 2020, aux milles ennuis, aux multiples soucis va disparaître à jamais. Comme veut la tradition, la fin de l’année ou de l’exercice, correspond au moment des rapports. L’Armée, en sa qualité d’institution relevant de la souveraineté nationale, rend compte à la Nation les tenants et aboutissants de ses activités de l’année. Les hauts responsables des commandements de chaque unité et des corps de l’Armée, s’étant retrouvés autour d’une table ce samedi 5 décembre, se soumettent aux exigences du Grand Rapport et passent en revue les axes prioritaires des activités à entreprendre pour l’année nouvelle. En effet, le peuple a pleinement le droit de savoir sur les activités de cette grande entité appelée à le défendre. 

Se hasarder à émettre quelques avis ou opinion touchant les Forces de défense et de la Sécurité (FDS) en particulier l’Armée sur la place publique relève d’un exercice délicat. On risque de se faire taper le petit doigt. La question stratégique relève de la compétence de l’Etat. Durant l’ère Ratsiraka, le ministère de la Défense fut le seul département épargné de la « corvée » imposée par les séances de questions et réponses devant le Parlement, l’Assemblée nationale populaire (ANP). La raison évoquée : le domaine de la défense nationale relève strictement du « Secret-défense » autrement du Secret d’Etat. Mais « autre temps, autre mœurs », « autre souverain, autre statut » (« miova Andriana, miova sata »).  Depuis la Troisième République, les élus du peuple ont le droit de savoir l’essentiel de la cuisine interne de l’Armée, sans exiger la totalité. 

De ce Grand Rapport se dégagèrent les principales missions de l’Armée dans le contexte précis qui prévaut dans le pays. Entre autres, la sécurité maritime, étant une île, c’est un secteur prioritaire qui assure la défense et la protection du territoire national ainsi que l’intégrité de la République. Il faut prendre les mesures strictes qui conviennent pour avoir le contrôle effectif des entrées et sorties du territoire.

Le Premier ministre, en sa qualité de chef de l’Administration et principal responsable de la défense et de la sécurité du pays est le chef hiérarchique de l’Armée et les autres entités au sein des FDS et ce conformément au prescrit de la Constitution. Lors de son discours officiel d’ouverture, le PM Ntsay Christian n’était pas allé sur le dos de la cuillère, il a crevé l’abcès. Sans détour, il pointa du doigt les petites rivalités entre entité ou corps de la Défense et de la Sécurité. Les bisbilles entre certains éléments des « be kintana » et des « be bokotra » sapent à la base l’unité des hommes en treillis et minent le fondement de la sérénité des hommes et des femmes en uniformes. Devrait-on noter que c’est de l’unité et de la sérénité de tous les éléments de la FDS que dépend la réussite de leurs actes. Le même refrain a été déjà décrié par le locataire de Mahazoarivo quand il s’adressait aux hauts responsables de commandements de la Police nationale. Il a averti les différents chefs hiérarchiques du danger du corporatisme.

Le pays à travers le combat contre la misère et l’insécurité exige des comportements irréprochables de tous les principaux responsables de la FDS.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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