Publié dans Editorial

La énième mort !

Publié le mercredi, 16 décembre 2020

Pour qui re-sonne le glas ! Cadavere ! Les députés de l'Assemblée nationale ont adopté définitivement, en seconde lecture, la Loi de finances initiale (LFI) au titre de l'année 2021. Les élus siégeant à la Chambre basse de Tsimbazaza ont « corrigé » les amendements de ceux de la Chambre haute d'Anosikely. En effet, le montant des taxes sur le gaz domestique est ramené à 5% au lieu de 20% selon la retouche des sénateurs. Et le budget alloué au Sénat  a été réduit également conformément à la proposition du MFB. Ni moins ni plus, c'est la mort pour la énième fois du Sénat, tout au moins, la majorité HVM de ce mandat mourant et membre actif au sein de l'Opposition.

 

La première mort, fatale pour le Sénat selon sa configuration actuelle, survenait au moment où les députés votèrent définitivement, en seconde lecture, en septembre 2020 l'ordonnance du Président de la République relative au régime général du Sénat. Suite à l'échec de la commission paritaire mixte, les députés ont adopté en définitif les trois ordonnances du PRM émises en 2019. Les sénateurs membres de ladite Commission dirigés par Olivier Rakotovazaha ont tout fait mais en vain. Et la Haute Cour constitutionnelle (HCC) les a décidées conformes à la Constitution. Cette décision de la Cour d'Ambohidahy sonne le glas pour le Sénat et la fin du parcours de ses membres.

La voie étant essartée, le Gouvernement adopta un décret convoquant les grands électeurs pour élire les 12 sénateurs. Un scrutin prévu pour le 11 décembre 2020. Les sénateurs toujours récalcitrants ne baissent pas les bras et introduisent une requête de plus auprès de la HCC en vue de l'annulation du scrutin de ce scrutin tant décrié. La HCC répond. Elle déclare conforme à la Loi fondamentale la convocation des grands électeurs pour le 11 décembre. C'est la deuxième mort du Sénat, de 63 membres, et de sa majorité affiliée au HVM à laquelle se joignent les TIM.

La seule issue reste le boycott et faire capoter l'élection. Les dirigeants HVM et TIM tentent le tout pour stopper le vote du 11 décembre tout au moins le discréditer vis-à-vis de l'opinion en particulier devant la communauté  internationale. Des ordres formels ont été transmis aux maires et conseillers pour qu'ils s'abstiennent sous peine de lourdes sanctions. Mais, ici encore les éternels frondeurs essuyèrent un revers cinglant. Le vote a pu avoir lieu selon la règle de l'art. Certains éléments du TIM ont fini par participer. Des grands électeurs sympathisants du HVM jetèrent leur dévolu aux candidats IRD. C'est une évidence car il s'agit pour eux d'un calcul simple reposant sur l'avenir immédiat et sur les intérêts majeurs de leur Circonscription ainsi que leur population respective. Si ce n'est pas la troisième mort, que Dieu cela y ressemble trop !

Comme on l'annoncé à l'entame, le vote définitif de la Loi de finances 2021 par les députés en écartant les amendements des sénateurs coupent en tout et pour tout l'herbe sous leurs pieds. La énième mort des « fanatiques » d'Anosikely !

Mais attention, à l'allure où vont les choses, les sénateurs HVM et TIM ne sembleraient pas se résoudre à déposer les armes. Ils chercheraient la petite bête et ce pour une énième mort.  

Ndrianaivo

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Editorial

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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