Publié dans Editorial

Nouvelle souche, nouvelle menace !

Publié le lundi, 28 décembre 2020

En dépit d'une certaine accalmie, le virus de la Covid-19 continue de semer la pagaille. Capable de se muer en nouvelle forme de frappe encore plus grave, la pandémie fait toujours peur. Des informations qui défraient les chroniques de la presse occidentale font état de l'apparition d'une nouvelle variante du SRAS-Covid-2, le virus qui cause la Covid-19, au Royaume-Uni en particulier dans le Sud du pays. Immédiatement, le gouvernement de Boris Johnson a pris de mesures de restriction sévères. Le confinement se remet à flots. Selon les scientifiques spécialistes de la pandémie, la nouvelle souche qu'on vient de détecter présente une menace encore plus dangereuse que celle de la précédente souche. Elle serait 50% à 74% plus contagieuse.

 

En Afrique du Sud, un grand pays du continent noir, durement touché par le virus, une nouvelle variante autre que celle détectée au Royaume Uni resurgit. D'après les chercheurs et scientifiques britanniques, la nouvelle souche apparue en Afrique du Sud serait plus rapide et plus dangereuse que celle nouvellement constatée en Angleterre. Dans la soirée de l'apparition de ce virus, nouvelle formule, 14.000 nouveaux cas ont été recensés en l'espace de 24 heures. La ministre de la Santé sud-africaine Zweline Mkhize s'en inquiète très sérieusement. Certainement, elle a pris les mesures draconiennes qui s'imposent.

L'Afrique du Sud est la porte à côté de Madagasikara, un parcours de deux heures en avion. La menace plane donc réellement et dangereusement sur la Grande île. Jusque-là, la pandémie de la Covid-19 semble être endiguée sinon maîtrisée, le confinement écarté. En dépit de quelques cas avérés, les signes avant-coureurs de la deuxième vague ne paraissent pas encore si apparents ni menaçants, les autorités publiques ne jugent pas nécessaires de réimposer les mesures strictes. Mais, la vigilance est toujours de rigueur. Le bilan de la semaine passée fait état de 81 cas positifs et un décès. Le virus reste encore présent à travers le territoire national. La menace pèse toujours.

L'apparition de cette nouvelle variante encore plus dangereuse que celle qui crée la panique au Royaume Uni nous interpelle et surtout celle qui se manifeste « à côté », en Afrique du Sud, nous incite beaucoup à ne jamais se laisser aller.  A Tanà comme ailleurs, en villes ou à la campagne, le relâchement se constate à vue d'œil. Le port du masque est réduit à une simple formalité et d'apparence tandis que les mesures barrières laissent à désirer. On ne se soucie plus guère de la distanciation de un mètre. On agit tout comme si l'ennemi est complètement battu. Loin s'en faut ! Tout est à refaire.

Il faut reconnaître que les huit mois de l'état d'urgence sanitaire dont six dans le confinement total et dans le respect à la lettre des consignes de santé sapent le moral de la population et agenouillent l'économie du pays. Apparemment, on ne veut plus rien en savoir ! Mais, c'est très inquiétant.

La nouvelle souche de Covid d'origine britannique ou sud-africaine constitue pour le pays une menace à ne pas sous-estimer. Le problème est de taille pour les autorités étatiques : maintenir la pression à savoir la fermeture des frontières équivaut à un suicide collectif mais s'aventurer pour le contraire nous expose à un danger mortel !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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