Les Institutions de la République se mettent en selle lentement mais sûrement. Le Sénat s’installe définitivement. Désormais, le Parlement fonctionne à plein régime. Il reste un gros paquet, la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Le mandat du président de cet auguste Institution arrive à son terme. Une chose est certaine, Rajoelina Andry, le maître d’œuvre du système, ne néglige aucun détail. Il va placer partout où il faudra ses pions. Un geste légitime que n’importe quel Chef d’Etat ne rate pas et cela au nom des intérêts supérieurs de la Nation. Le souci majeur d’un homme d’Etat, le vrai, consiste constamment à asseoir la stabilité du régime et également à faire fonctionner de façon coordonnée et équilibrée le pouvoir.
La réunion en session spéciale de la Chambre haute ce deuxième mardi après la proclamation des résultats, selon la volonté de la Loi fondamentale, scella le sort du Parlement du régime orange de Rajoelina Andry. Dès l’entame de la pré-campagne, le candidat Rajoelina plantait le décor en ce qui concerne l’avenir du Sénat. Il n’hésitait pas d’annoncer qu’il se penche à l’idée de supprimer le Sénat des Institutions de la République. Une proposition qui avait l’assentiment de l’opinion. Raison de la démarche, le Sénat engloutit trop d’argent des contribuables alors que n’étant « l’antichambre » de l’Assemblée nationale dans la prise de décision, il ne joue en pratique que le rôle de figurant. Le « pouvoir » des sénateurs se limite au stade de « proposition » et de « consultation ».
Mais ayant réussi aux élections à conquérir la magistrature suprême, Rajoelina dut mordre les freins de son enthousiasme. Les exigences de la Constitution, pour ce qui est du Sénat, l’obligeait à se contenter seulement à limiter les dégâts. Il a réussi auprès de la HCC à réduire, au maximum, le nombre des sénateurs, 63 à 18. L’objectif affiché, limiter les dépenses et ce pour pouvoir affecter le budget à d’autres nécessités prioritaires. Compte tenu de la mise en place du Sénat, le Parlement de la République peut fonctionner à plein régime. Il s’agit ainsi d’un passage obligé et un garant dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit.
L’élection des membres du bureau permanent de la Chambre haute, en particulier le président du Sénat, démontre par A + B, de façon évidente, que le Chef de l’Etat garde la haute main sur le cadre global de la gestion de l’Etat. S’agit-il du verrouillage du régime ? Négatif, loin de là ! Il est plutôt question de l’ancrage du pouvoir au milieu des éléments de confiance dont l’objectif central consiste à « sauver » le pays. Le Président Rajoelina ne peut pas confier des postes-clé ou stratégiques comme le perchoir du Sénat à des personnalités qui font défaut en termes de crédibilité et d’intégrité. L’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du pouvoir en place et du pays en dépend étroitement.
L’harmonie d’action entre l’Assemblée nationale et le Sénat propulsera en orbite le développement rapide du pays. Elle engendrera une dynamique qui va épargner Madagasikara des tergiversations dues aux navettes inutiles entre les deux Chambres.
Atteignant le plein régime, le moteur du développement sous le commandement du Président permettra d’assurer un avenir radieux pour les Malagasy.
Ndrianaivo