Publié dans Editorial

Et… la vie continue !

Publié le dimanche, 11 avril 2021

La pandémie de Covid-19, variant sud-africain, assomme le pays. Le dernier bilan affiche la gravité et la dangerosité du virus. On parle, sans ambages, de record de nouveaux cas. La barre de cinq-cent-cinquante (nouveaux cas) est dépassée en une journée (du 8 au 9 avril) ! Et celle du décès atteint même au-delà de dix. La page « nécro » des quotidiens de la Capitale est prise d’assaut. Analamanga détient toujours le triste palmarès avec quatre-cent-trente-neuf (nouveaux cas). Et on n’est pas encore au bout de nos peines. Personne n’est en mesure d’anticiper à quand le bout du tunnel ! Catastrophique ! Apocalyptique ! Mais, attention ! La vie continue ! Et les problèmes classiques sinon « traditionnels » continuent aussi de sévir, redoublent même d’intensité. Que les tenants du pouvoir ne se trompent pas. Au front, ils ont en face non pas un seul « ennemi » (le variant sud-africain) mais plusieurs qu’il faut affronter à la fois. C’est dur mais il en est ainsi. Pour sa part, que le peuple se ressaisisse. La négligence et l’imprudence coûtent mortellement cher.
La pauvreté, l’éternel partenaire ou plutôt l’impitoyable étau serrant les petites gens, étouffe encore plus fort. Le nombre des nouveaux pauvres croit avec arrogance. La pandémie de coronavirus complique la situation à tel point que la statistique de la population de niveau moyen, la classe moyenne, baisse inexorablement.
L’insécurité semble profiter de l’état d’urgence sanitaire. Apparemment, les bandits de tout acabit frappent sans trop de résistance en face, sans peur ni souci des représailles, étant dit que les Forces de défense et de sécurité (FDS) concentrent leurs efforts à endiguer la pandémie. A Antananarivo, à en croire aux déplorables méfaits, le couvre-feu leur donnerait des ailes. En tout cas, dans tout le pays, la recrudescence des attaques à main armée sème la terreur. On se tombe des nues de constater le degré de cruauté voire de barbarisme avec lesquels ils opèrent. Dans le Sud, il n’y a pas que le phénomène « dahalo », les impacts du « kere » accaparent toujours l’attention des dirigeants en particulier les FDS.
L’inflation, la bête noire du petit peuple, parait gagner en vigueur dans ce contexte sanitaire frileux. Elle complique la vie. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité (PPN) telles que le riz local (« vary gasy ») et l’huile alimentaireest toujours hors de portée. Les grossistes et les détaillants agissent comme leur bon semble.Certes, l’Etat n’est pas indifférent aux soucis des masses populaires. Il propose du riz et de l’huile aux prix abordables en direction des bourses précaires. Mais, le problème persiste. Les agents du MICC en collaboration étroite avec les responsables du Fokontany doivent multiplier les descentes sur terrain, ne serait-ce qu’un geste de dissuasion.
Et comme le mal ne vient jamais seul, la « fièvre de la Vallée du Rift (FVR) assiège de nouveau nos animaux d’élevage. Il se trouve que les Régions d’Atsimo-Andrefana, de Vatovavy-Fitovinany et de DIANA en sont les principales victimes. Il va falloir agir vite pour que le virus ne se propage.
Et nous y voilà, la pandémie de coronavirus, variant sud-africain, nous frappe de plein fouet.
Et… la vie continue avec son long cortège de malheurs tous azimuts.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff