Publié dans Editorial

Quid des vacances prolongées

Publié le lundi, 19 avril 2021

Rajoelina confirme. L’Etat persiste et signe. Les écoles et les universités resteront fermées et ce à compter d’hier pour les quinze jours à venir. Autrement dit, les vacances scolaires de Pâques se prolongent. De quoi faire jaser certains esprits de quelques activistes. 

Après avoir consulté les chefs d’Institution, selon l’exigence de la Loi fondamentale, dont les deux Assemblées parlementaires et en Conseil des ministres, le Président de la République décrète l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national et cela pour une durée de quinze nouveaux jours à partir de ce lundi 19 avril 2021.

Le Gouvernement maintient le cap. Il n’est pas question d’appliquer des demi-mesures. L’objectif à terme étant de terrasser cet ennemi à la fois insaisissable (invisible) et dangereux. Il se trouve partout ! Le régime ne peut pas ou ne doit pas transiger. On a affaire à un redoutable adversaire qui abat sans distinction que ce soit de niveau intellectuel, social et de standing de vie. Tout le monde risque d’y passer.  En tout cas, tout ce qui se trouve, à découvert, sans protection, en travers de son passage aura difficilement la chance de s’en sortir ou d’y échapper. En effet, l’arme la plus efficace pour combattre la Covid réside dans la protection de soi-même. La précaution, la prudence et la vigilance sont des ingrédients indispensables pour assurer la victoire finale. 

Le Chef de l’Etat et son Gouvernement ne peuvent pas prendre le risque d’exposer les petits et les jeunes aux attaques de la pandémie. Ils évitent la contamination accélérée et généralisée auprès des familles surtout celles nombreuses. Prendre une décision d’envoyer les enfants à l’école ou les jeunes à l’université, dans un contexte aussi critique pareil, fait preuve d’imprudence, d’irresponsabilité et de manque de discernement qui, certainement, coûtera cher au pays. Un acte suicidaire dont la responsabilité repose toujours sur les épaules des dirigeants au pouvoir.

Evidemment, la mesure prise par le Gouvernement soulève des vagues auprès des responsables des écoles privées. Ils montent au créneau et dénoncent la pertinence de la décision. A leur égard, le fait de prolonger les vacances scolaires accentue la dangerosité des impacts de la pandémie. Des dirigeants de plateforme d’enseignement privé nationale développent des arguments qui, en apparence, semblent tenir debout.  Mais, au fond de la chose, l’inquiétude profonde de devoir traverser encore le vide du désert trahit leurs comportements. En réalité, le vrai problème pour les écoles privées à travers cette rallonge des vacances repose sur les manques à gagner en termes d’écolage. D’autant que personne n’est en mesure d’anticiper à quand exactement la date où les élèves pourront reprendre le chemin de l’école.  Ils considèrent en second plan le souci des parents d’élèves de voir leurs progénitures jeter en pâture aux griffes du variant sud-africain. Les risques de contamination sont trop grands en cours de route ou dans les taxi-be, dans la cour de récréation et en classe. Mieux vaut prévenir que guérir !

On peut tirer à volonté un débat sur ce sujet. L’important pour les tenants du pouvoir dont en premier ligne le Chef de l’Etat Rajoelina consiste à préserver en priorité les intérêts majeurs de la population surtout quand il s’agit du domaine de la santé publique.

Fil infos

  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  
Pub droite 1

Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

A bout portant

AutoDiff