Publié dans Editorial

Cas Dupuis !

Publié le mardi, 20 avril 2021

Sur la sellette ! A en croire certaines réactions, à chaud ou avec un peu de recul, il parait que Nicolas Dupuis, le coach de l’équipe nationale Barea, se trouve sur un fauteuil éjectable sinon en phase de l’être.

 

Qu’il nous soit permis de faire une petite incursion, une escapade, dans le monde du sport en particulier du ballon rond. Tellement l’état d’urgence sanitaire nous absorbe jusqu’à nous étouffer, parfois, que ce qui se passe à côté nous échappe. En fait, il n’y a pas que le contexte sanitaire qui s’échauffe et qui nous fascine mais le monde du football malagasy bouillonne aussi. Des fois, le pauvre citoyen lambda se voit écartelé pour ne pas dire déchiré entre les attaques aveugles du coronavirus auxquelles il faut nécessairement faire attention et la problématique posée autour du sort à réserver au cas Dupuis.

La défaite encaissée par les Barea à Bahir-Dar (Ethiopie) face aux Antilopes et le match nul à Barikadimy contre les Mena (Niger) poussant notre onze national vers la porte de sortie mettent Nicolas Dupuis dans une situation inconfortable. Rage et désespoir, tels sont les maux qui rongent l’esprit et le cœur des Malagasy notamment les inconditionnels et les amoureux du sport-roi. A Barikadimy, il suffisait de marquer un but et les portes de Cameroun s’ouvriraient aux « Gasy kely ». Dommage !

Mais, aurions-nous réellement le droit d’en vouloir au coach ? Pour être honnête et objectif, il fallait faire la part des choses. Dans un contexte aussi frileux que précaire précédant les matches décisifs, est-ce qu’un Nicolas Dupuis pouvait-il faire autrement ? Même un légendaire et hors pair coach de la taille d’un Fergusson (Manchester United), maintenant en retraite, pourrait-il faire la magie ? Ou un charismatique et fin technicien de la trempe d’un Zinedine Zidane (Real Madrid), encore en activité, aurait-il la chance de faire un miracle ?

Tout contribue à tout au Barea sauf la sérénité et la stabilité morale. Quand le ministre des Sports se dédouane au moment où il dit qu’il n’entre pas dans les détails de la gestion de la fédération (FMF), on s’interroge « quelle fédération s’agit-il ? » Qui dirige physiquement ou présentiellement cet organe-clé du football malagasy ? On ne peut pas gérer de façon permanente et efficace une entité de pointe comme la fédération à 10 000 km ou plus. Un président fuyard donc qui réside ailleurs et qui n’a même pas le courage et l’honnêteté de présenter sa démission ne peut que nuire à tout. Et le pire, la FIFA cautionne la désolante situation. Tout le monde garde bien en mémoire quand Dupuis s’insurgeait et criait au scandale face à l’inertie sinon l’indifférence des dirigeants de la CAF (post- Ahmad) face aux comportements inamicaux des dirigeants des clubs européens qui ne voulaient pas libérer les joueurs africains évoluant chez eux en vue des matches capitaux. Ce ne fut que quelques jours ou même quelques heures avant le match que les expatriés avaient pu rejoindre l’équipe nationale. Soyons honnêtes et justes !

Nicolas Dupuis travaille auprès de la FMF sous contrat bien défini et lequel contrat ne prendra fin qu’en 2023. Laissons-le mener sereinement à terme la mission qu’on l’a confiée. Vous, les éventuels postulants, veuillez patienter et sachez attendre votre heure !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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