A rappeler que ce ministère hautement stratégique a connu un évènement d’une rareté déroutante. Le nouveau titulaire nommé, Randrianasolo Brice, dut démissionner tout juste après la passation de service. Et pour cause, la dite passation fut immédiatement annulée par la Présidence. Et cela en raison des affaires personnelles que la toile a jetées sur la place publique.
Désormais, après avoir vogué dans le vague, le département des Mines et des Ressources stratégiques se trouve en de bonnes mains. Bien qu’intérimaire, Ntsay Christian aura la lourde tâche de remettre à flot ce département hautement stratégique quelque peu à la dérive.
A titre de rappel, le fait qu’un chef de Gouvernement cumule un autre portefeuille du même Gouvernement n’empiète pas voire ne lèse pas la responsabilité de l’un ou de l’autre. L’histoire fait état qu’il ne s’agit nullement d’un fait nouveau. De 1960 à 1972, durant la Première République, le Président de la République feu Tsiranana assumait en simultané le portefeuille du chef de Gouvernement et celui du ministre de la Défense nationale. Pendant la Deuxième République, le Premier ministre Tantely Andrianarivo assurait également la charge du ministère des Finances et du Budget. Et la République fonctionne normalement ! Avec la rigueur que l’on connait de Ntsay Christian, on ose espérer que le pays jouira enfin du maximum de profits et d’intérêts que nos richesses naturelles, les mines et les ressources stratégiques notamment, nous procureront.
Il est impensable et inadmissible qu’un pays riche en ressources du sous-sol comme Madagasikara végète dans la misère. Depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour, les étrangers sinon les colons sans scrupule pillaient notre sous-sol sans que les pauvres indigènes ou citoyens malagasy n’en profitent point. On ressasse depuis que la Grande île regorge, surtout dans la partie Ouest, de pétrole et des produits dérivés mais on attend toujours la première goutte de carburant, d’essence ou de gas-oil, sortie de la terre malagasy. Certes, il ne suffit pas d’avoir du pétrole, on doit maitriser aussi les techniques de forage et de raffinerie. Tout un processus technologique de haut vol et nécessitant d’immenses ressources financières. Le sous-sol du pays dispose également en abondance des gisements miniers allant de l’or en pierres précieuses en passant aux terres rares à d’autres gisements, seulement ce sont les aventuriers étrangers (Asiatiques ou Européens) de connivence avec d’obscurs opérateurs locaux qui sucent nos richesses. Depuis 2008, la grande compagnie minière Rio Tinto QMM exploite l’ilménite dans le Sud-est. Le Chef de l’Etat se désole récemment que jusqu’à ce jour le pays n’en tire pas des profits conséquents. Même topo pour la compagnie minière d’Ambatovy qui produit du nickel, les Malagasy restent à côté de la plaque.
Le département des Mines tourne en rond jusqu’à présent. Comment peut-on imaginer qu’un pays riche en sous-sol ne possède même pas d’un code minier digne de ce genre. ? On espère vivement que le passage fût-ce en intérim de quelqu’un de la trempe d’un Ntsay Christian puisse contribuer à redresser une minable situation qui a trop duré !
Ndrianaivo