Publié dans Editorial

Année charnière

Publié le mercredi, 03 novembre 2021

L'année touche doucement mais sûrement à sa fin. Il ne reste que d'un mois et quelques petites semaines pour 2021 d'exister. Elle aura été une année charnière pour le renouvellement de certaines Institutions cruciales à la bonne marche de la République.

 

Les mandats six ans non renouvelables des neuf membres de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) arrivent cette année à leur terme. On a procédé à la désignation des nouveaux membres conformément au prescrit de la loi. Ainsi, l'équipe à Jean Eric Rakotoarisoa cède la place à la nouvelle dirigée par un autre Rakotoarisoa du prénom de Florent. La HCC nouvelle version, une institution hautement stratégique pour le régime, est là et fonctionne comme il se doit. Elle contrôle et garantit la constitutionnalité de tous les actes officiels des Institutions de la République.

L'année 2021 a vu la fin de mandat des membres du bureau de l'Ordre des avocats. De ce fait, les Avocats au Barreau de Madagasikara ont dû passer au vote pour le renouvellement de l'instance dirigeante de l'Ordre en particulier le Bâtonnier. Me Raondry Alain ravit le trophée. Apparemment, c'est un illustre inconnu du bataillon mais dont le patronyme rappelle un grand nom de la Première République. Sans trop d'incidence sur l'échiquier politique national, l'élection s'est tenue sans tambour ni tam-tam.

Mais du côté des journalistes, l'affaire se corse et monte d'un cran. Le mandat du bureau de l'Ordre des journalistes de Madagasikara (OJM) arrivait à son terme il y a deux ans de cela. Le renouvellement n'a pas pu avoir lieu, en cause, le confinement dû à la pandémie de Covid-19. A rappeler que le renouvellement des cartes, pour les anciens, et l'octroi de nouvelles cartes de journalisme pour les nouveaux entrants dans ce noble et délicat métier devait se faire en même temps. Vu le caractère extrêmement sensible surtout sur le plan politique du métier de la presse, le renouvellement des membres du bureau de l'Ordre ne se fait jamais sans escarmouche. D'un côté, conscients de l'influence décisive de la presse dans l'orientation des idées sinon de l'opinion du public, les dirigeants en place peaufinent une stratégie pour avoir la haute main sur cette instance non négligeable. Les professionnels de la presse privée, de leur côté, jaloux de leur indépendance et de la liberté que la Constitution leur garantit rejettent toute velléité à museler leur métier. Dans tous les cas de figure, il y a tout de même une anticipation exagérée de la part des gens des médias privés. L'Etat entend, au-dessus de toute considération déplacée, respecter la liberté d'opinion et de presse à Madagasikara. En tout cas, l'élection des membres du bureau de l'OJM notamment le président s'est passée en toute liberté et dans une certaine sérénité.

La mise en place du dernier maillon, la CENI, de la chaîne du processus de mise au rail de la démocratie, avance sans anicroche majeur. Le véritable enjeu réside dans la désignation du quota présidentiel. La loi confère au Chef de l'Etat la nomination d'une personnalité pour siéger à la CENI qui sera, de fait, la mieux placée pour présider la destinée de l'institution d'Alarobia.  

L'année 2021 qui se dirige tout doucement vers sa fin, a été sans conteste l'année charnière pour assurer un avenir prometteur du pays.       

Ndrianaivo

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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