Publié dans Editorial

Cheville ouvrière

Publié le mardi, 02 novembre 2021

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’étoffe. Les membres en exercice, désormais anciens commissaires électoraux, qui arrivent en fin de mandat (6ans non renouvelables) plient bagages. Apparemment, c’est du calme plat. Mais, sous la table, on se bouscule au portillon.
Compte-tenu du rôle crucial assuré par ladite commission dans le processus électoral, chaque entité habilitée à siéger à Alarobia, par le biais de ses représentants, n’entend pas prendre à la légère la désignation de son poulain respectif. Le régime en place, non plus, ne veut pas être en reste. Il place discrètement son ou ses pions. A la guerre comme à la guerre !
Selon la loi, le décret 2015-1404 pris en Conseil de Gouvernement du 20 octobre 2015, signé par un certain Jean Ravelonarivo, chef de Gouvernement, la commission électorale se compose de neuf membres issus de sept entités étatiques et libérales. Ce décret, encore en vigueur, définit le mode de désignation des neuf commissaires électoraux dont une personnalité désignée par le Président de la République et huit membres élus respectivement par le Sénat (1), l’Assemblée nationale (1), la HCC (1), la Cour suprême (1), l’ordre des avocats (1), l’ordre des journalistes (1) et la Société civile (2).
Le rapport de fin de mandat de la CENI, rendu par le président sortant Me Rakotomanana Hery, fait état des hauts et des bas. Une gestion parfois difficile et compliquée dans l’exercice de la responsabilité conformément au prescrit de la loi. En effet, le décret 2015-020 du 19 octobre 2015 définit globalement le rôle dédié à la CENI en ces termes « organisation et gestion des opérations électorales ».
Evidemment, il s’agit d’une mission délicate et cruciale dans le processus de raffermissement de la démocratie et de la consolidation du principe de l’alternance dans le pays. L’image de la maturité et de la crédibilité du pays, aux yeux de la communauté internationale en termes de démocratie, dépend étroitement de la prestation de la CENI. C’est donc une entité de premier plan dans l’ancrage de la démocratie à Madagasikara.
La commission électorale, une cheville ouvrière autour de laquelle s’active le rouage de la machine des élections, n’a pas droit à l’erreur. La loi lui garantit l’indépendance totale de toutes ses activités. 
A juste titre, le réel enjeu pour la CENI consiste à pouvoir garder son indépendance par rapport aux Institutions de l’Etat notamment vis-à-vis de l’Exécutif. Et le vrai défi pour l’Exécutif repose sur le fait de garder fidèlement la ligne voulue par la loi, c’est-à-dire ne pas s’ingérer dans les affaires internes de la CENI. Autrement dit, garantir une marge de manœuvre libre et indépendante dans la gestion des opérations électorales. Tout compte fait, le contrôle de l’enjeu et la maîtrise du défi par la CENI d’une part et par l’Exécutif de l’autre illustre en grandeur nature la maturité, la crédibilité et l’intégrité politique de l’ensemble du régime en place et cela en l’honneur et en vertu de la souveraineté nationale.  Sans méconnaitre les vaines pressions en provenance des acteurs politiques qui se sentiraient laissés en raison des défaites souvent cuisantes voudraient, par la force, renverser la tendance.
La Commission électorale nationale indépendante, la cheville ouvrière pour l’épanouissement de la démocratie, fonctionne en toute liberté et en pleine conscience de sa responsabilité.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff