Publié dans Editorial

L’après Glasgow ?

Publié le dimanche, 14 novembre 2021

De quoi sera faite la planète Terre après la COP26 tenue à Glasgow ? «That is the question ! » La question qui s’échappe naturellement après ce rendez-vous historique. Une question légitime qui traduit les attentes sinon les hantises des hommes et des femmes des pays moins lotis vivant les vicissitudes du changement de climat. Une question qui reflète les angoisses des populations piégées par les caprices du climat. Enfin, une question d’actualité des gens impuissants et pris en otage par des comportements irréfléchis de certains grands pays industrialisés. 

La COP (Conférence des Parties) est un sommet annuel, sous l’égide des Nations unies, dont l’ambition consiste à déterminer un comportement planétaire, réduisant l’émission de gaz à effet de serre et cela afin d’endiguer le réchauffement climatique. La saga des COP commençait à Berlin en 1995, COP1 du 28 mars au 7 avril, où l’on assistait plutôt à la division entre pays riches et pays pauvres qui rejetèrent chacun la responsabilité du réchauffement climatique. Les industrialisés riches rechignent à « indemniser » les pauvres, victimes majeurs, du changement climatique. Il fallait attendre Kyoto (Japon) deux ans après, COP3, pour qu’un timide accord puisse être établi. Mais tous les observateurs s’accordent à reconnaitre que la COP21 (2015) à Paris fut une étape historique et décisive. Les grands pollueurs acceptèrent de mettre la main dans leur poche pour accompagner les pauvres vulnérables et fragiles aux effets dévastateurs du dérèglement climatique. En effet, l’Accord de Paris réaffirme la volonté des pays riches à renforcer la capacité des pays pauvres à mieux affronter les impacts du réchauffement climatique. Entre autres, des renforts financiers qui ont atteint jusqu’à 100 milliards de dollars. A Paris, ce décembre 2015, l’euphorie et l’enthousiasme furent de mise. Seulement voilà, entre l’Accord et la volonté réelle de le concrétiser, il y a un fossé ! Et c’est là justement que le bât blesse.

Que peut-on espérer du Texte de Glasgow ? Avant même que la Conférence ait eu lieu, observateurs et analystes partageaient la même impression dominée par le doute. Compte tenu de l’échec viral des COP précédentes notamment celle de la COP21, à Paris, ils ont anticipé déjà des résultats limités. Prenant compte des attitudes douteuses sinon désinvoltes de certains grands pays comme l’Inde, la Chine et la Russie qui, d’après certaines sources bien avant l’assise, vont bouder du moins leur numéro un respectif, le « rendez-vous », on ne devrait pas s’attendre à de grand ‘chose de Glasgow ! Antonio Guterres, le patron de l’ONU, l’organisatrice avec le pays hôte, de la COP26, pressent un Accord aux « promesses creuses ». Les dirigeants des pays pauvres à l’instar de Rajoelina Andry ont tenté de faire entendre leur voix.

A l’issue d’une prolongation inédite et au bout d’âpres débats, les 196 délégués présents à Glasgow sont parvenus à accoucher un accord, dénommé « Pacte de Glasgow ». Mais, acteurs et responsables mondiaux sont unanimes à observer que le dit « Pacte » n’a qu’une portée limitée dans la mesure où les principaux auteurs de la dégradation climatique à l’image de la Chine et de l’Inde manifestent leur réticence au grand dam des énergies renouvelables. Elles persistent à utiliser le charbon. 

De quoi sera fait le monde d’après Glasgow ? C’est la question.

Ndrianaivo

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  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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