Publié dans Editorial

Veillée d’armes !

Publié le lundi, 06 décembre 2021

Sur nos gardes ! Tels sont les termes exacts qui vaillent la peine de nous interpeler. Le dangereux et mortel ennemi rôde dans les parages. Il pointe le nez à nos portes, entendre nos frontières. La menace de la Covid-19, variant Omicron, plane sur nos têtes. Le nouveau variant Omicron du Sras-Cov-2 a été détecté pour la première en Afrique du Sud. Mais il se propage à une vitesse vertigineuse que des cas suspects ont été déjà repérés en Europe (France), aux  Etats-Unis et en Australie. L’île Maurice, après avoir rouvert ses frontières, se voit submergée. 

Madagasikara, pays de l’océan Indien sur la médiane entre l’Afrique du Sud et l’île Maurice, n’enregistre pour l’heure, au jour d’aujourd’hui, aucune trace de Variant Delta ni d’Omicron. N’empêche que  la menace plane sérieusement. En effet, quand on parle du loup… ! Le virus de la Sras-Cov2 rebondit au pays. Plus d’une quinzaine de Régions du Nord au Sud et d’Est en Ouest, dix-sept précisément publiés en date du 7 décembre, enregistrent des traces de contamination. La vitesse de propagation est telle qu’en l’espace de trente jours et plus la Covid-19, à partir de Morondava, la première localité touchée, atteint donc plusieurs Régions dont les plus touchées pour le moment, Analamanga (191 cas), Vakinankaratra (114 cas) et Haute-Matsiatra (98 cas) pour un total de 470 nouveaux cas dans toute l’île. Dans le Nord, justement, un étudiant comorien succomba de la Covid-19 à la date du 2 décembre. En tout, on en décompte 5 décès.

La bête grimpe, « mananika ny trambo ». Attention danger mortel ! C’est dur de devoir le rappeler que la seule issue qui vaille la peine de casser le rythme de propagation de cet indésirable « hôte », le virus du corona, consiste à … fermer et s’enfermer. L’indésirable confinement est le seul remède efficace et le plus rapide pour endiguer la pandémie. Seulement, en l’état actuel de la situation, c’est le premier à éviter. Du moins pour le moment, l’Etat ne peut pas envisager de faire machine arrière. La re-fermeture des frontières aura des effets nuisibles incalculables. Les dirigeants n’oseront pas affronter la colère des concitoyens. Toutes les activités économiques confondues se briseront les reins. Et la tension sociale montera plus d’un cran. La menace d’explosion pèsera sur nos têtes et frappera à la porte de chacun. Ce ne sont pas les motifs déclenchant le courroux des gens qui manquent. L’inflation galopante, la recrudescence des actes de banditisme en plein jour, en plein marché, les coupures d’eau et d’électricité sans arrêt, cette misère étouffante, bref la galère insupportable à la longueur des quotidiens du peuple … ! Il faudra éviter le pire.

Forcément, il ne peut y avoir de remède que dans le durcissement des mesures sanitaires. La campagne de vaccination doit redoubler d’effort. Il faut faire de telle sorte que la population adhère à la nécessité de se faire piquer. Nous n’avons pas le choix. Il faut qu’on réussisse à atteindre le maximum de malagasy vaccinés. L’idéal c’est que l’on parvienne « à vivre avec » c’est-à-dire qu’on arrive à instaurer une certaine habitude sinon discipline au respect des consignes sanitaires.

A chacun de nous de se plier à cette veillée d’armes !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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