Publié dans Editorial

Intégrité et exemplarité au menu

Publié le dimanche, 16 janvier 2022

12 janvier, « journée des officiers ». Selon la tradition bien ancrée au sein de l’Armée, les officiers  consacrent la date de 12 janvier dite aussi « journée de la cohésion » pour afficher la solidarité.
Brève historique. L’Académie militaire d’Antsirabe a été créée le 12 janvier 1967 par le régime PSD du feu Philibert Tsiranana. Une école supérieure militaire qui n’a pas évidemment l’ambition de rivaliser l’école supérieure de Saint-Cyr  Coëtquidan (France) mais se donne la prétention de former des officiers dignes de la Nation. Elle rayonne tout de même dans tout le continent africain. Des pays frères du continent envoient des jeunes à Antsirabe. Le cas du célèbre et charismatique capitaine Thomas Sankara (Burkina Faso) en est un exemple probant. Etant entendu que l’Académie d’Antsirabe a la vocation de former des élèves officiers  pour l’Armée (la Gendarmerie y comprise), elle tient un rôle hautement stratégique pour le besoin de la défense et de la sécurité du pays.
Pour immortaliser et cristalliser l’importance de la date du 12 janvier, année de la naissance de l’Académie militaire d’Antsirabe, l’Armée le célèbre avec respect tous les ans en guise de rappel de l’unité, du besoin de la cohésion et surtout de la solidarité entre soldats officiers.
Traditionnellement, le Chef de l’Etat, chef suprême des Armées, honore de sa présence la célébration de la journée des officiers et profite de l’occasion pour transmettre un message fort à l’endroit de la Grande muette sinon de rappeler le rôle initial des hommes (ou des femmes) en treillis.
Ce 12 janvier 2022, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, chef suprême des Armées, tenait à honorer de sa présence la célébration de cette date historique et à participer en personne aux activités physiques pour la circonstance. Mais le numéro Un du pays voulait également rappeler aux soldats officiers la raison d’être de la mission d’un officier dans le processus de la sauvegarde de la souveraineté de la Nation. Le chef suprême des Armées remet la pendule à l’heure et hisse la barre tout haut en martelant que l’Armée, en particulier les officiers, doit entretenir en permanence l’état d’esprit intègre et faire montre d’une conduite exemplaire. L’intégrité et l’exemplarité s’imposent dans toutes les actions de l’Armée entre autres la défense et la sécurité du pays. Toute déviance à cet égard est à bannir.
A travers ce rappel à l’ordre, le Chef de l’Etat Rajoelina met en garde que la  récente tentative d’assassinat visant quelques dirigeants du pays ne se reproduise plus dont certains officiers supérieurs et Généraux en retraite et en activité ont été impliqués. Un acte indigne d’un soldat (officier surtout) !
L’intégrité et l’exemplarité, deux critères de comportement et d’attitude non négociables et indispensables à tout haut responsable dans l’exercice sa fonction, ne se discutent point ! La Nation exige à ce que tout dirigeant du pays, officier y compris, fasse preuve de bonne conduite dans la gestion des affaires nationales. Toute tentative de déviance et de déstabilisation ne se pardonne point quel qu’en soit le motif.
L’intégrité et l’exemplarité, tel que le Chef de l’Etat veuille bien inculquer aux officiers, lors de la journée  du 12 janvier, sonnent à propos au moment où le pays traverse une zone de turbulence.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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