Publié dans Editorial

Austérité oblige !

Publié le jeudi, 20 janvier 2022

Pour une fois dans les annales de l’histoire de la République, le Gouvernement serre les vannes. Les dépenses publiques font l’objet des mesures restrictives de deux à trois tours de vis. Les dépenses jugées non indispensables ou non prioritaires ont été purement et simplement supprimées de la comptabilité publique. Des décisions courageuses qu’il fallait mettre sur le compte du numéro Un du pays. Austérité oblige !
Les festins et bombances du Nouvel an annulés ! Le maitre des céans supprime depuis janvier 2019 les cocktails à gogo et réceptions copieuses du Palais (d’Ambohitsorohitra ou d’Iavoloha) auxquels des milliers d’invités avaient été conviés. Ce fut une grande première durant les soixante ans de la République. Et pour cause, le besoin de limiter drastiquement les dépenses publiques. La traditionnelle présentation des vœux se voit réduite en simple cérémonie d’échange de bonnes manières de souhaits entre le couple présidentiel, le « Raiamandreny »,  et chaque Corps constitué de la République. Austérité oblige !
Les missions extérieures limitées au strict minimum ! Le Gouvernement malagasy a pris des mesures limitatives concernant les déplacements officiels à l’extérieur. Le nombre de la délégation a été réduit. Austérité oblige !
Des organismes rattachés rayés de la liste. Au tout début de l’année nouvelle, le 7 janvier, le Gouvernement en Conseil des ministres décide de démanteler une quinzaine d’organismes rattachés à la Présidence, près de la Primature et au sein de certains départements ministériels. A rappeler que ces organismes coûtent 1 300 milliards d’Ar par an à la caisse publique. Austérité oblige !
Suppression des transmissions en direct ou en différé des matches comptant pour les finales de la CAN au Cameroun sur les ondes nationales de la TVM ! Du coup, les amateurs du ballon rond sont privés de leur passion. Tous les régimes précédents ont fait des pieds et des mains afin de servir sur le plateau ce cadeau aux footeux gasy. La grogne monte et enflamme les réseaux sociaux. Lalatiana Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement, s’efforce de donner la lumière. Austérité oblige !
Monsieur le Président, l’histoire retiendra votre courage d’avoir osé prendre ces décisions. Cependant, tant qu’on y est, on peut encore pousser le bouchon et aller plus loin dans ces efforts de « protéger » la caisse de l’Etat. Certaines dépenses engagées frisent le contour des gaspillages. Austérité oblige !
L’exemple vient d’en haut, dit-on ! Au niveau du pouvoir central, on pourrait revoir à la baisse le nombre de départements ministériels. Tout est question d’organisation de travail et de responsabilités. Certains organigrammes ministériels devraient être dégraissés. Apparemment, on constate le nombre pléthorique des postes de directeur et de directeur général. L’expérience montre que quand il y a trop de chefs, le fonctionnement du groupe piétine. Et que dire des trains de vie de prince de nos dirigeants (ministres, directeurs, DG, parlementaires). Des apparats dignes des nababs. Entre autres, véhicules de grosses cylindrées du genre V8 qui sucent à gogo du carburant. Etc. Austérité oblige !
Faut-il rappeler que Madagasikara fait partie des pays les plus pauvres de la planète. On ne doit pas se permettre notamment pour les dirigeants de mener un train de vie qui coûte cher au Trésor public. Toutes dépenses superflues ne méritent point un droit de cité.
Austérité oblige !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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