Publié dans Editorial

D’un sinistre à l’autre !

Publié le dimanche, 30 janvier 2022

Le pays n’est pas sorti de l’auberge ! En plein sinistre sanitaire, le pays s’engouffre, en profondeur, au sinistre naturel (catastrophes naturelles). Et encore, à peine « Ana » disparait, « Batsirai » apparait ! Sans vouloir s’attarder sur les coupures d’eau et d’électricité sauvages, le pays vague d’une crise à l’autre ! On erre dans le désert de l’incertitude. En toile de fond persistent la pauvreté et l’insécurité. Mais attention, l’histoire nous enseigne qu’en dépit de ces vicissitudes, les âmes qui vivent dans ce beau pays ne laissent pas se faire avoir indument.
Comme il fallait s’y attendre, le Gouvernement décrète « l’état de sinistre national ». Une prévisible issue vu l’étendue de la gravité des dégâts causés par le passage du cyclone « Ana » provoquant des intempéries dévastatrices à travers la Grande île. Le bilan est lourd et s’intensifie au fil des jours. Dans la journée du jeudi 27 janvier, les dernières statistiques du sinistre sont sans équivoque : 41 décès, 110 000 personnes sinistrées et 71 000 déplacées. A celles-ci s’ajoutent les dégâts matériels plus qu’inquiétants. Des infrastructures scolaires réduites en piteux état. Des routes fortement endommagées, etc. En tout, dix Régions ont été touchées. Le Gouvernement ne peut pas échapper autrement. L’état de sinistre donne l’occasion aux tenants du pouvoir d’enclencher des mesures spéciales et urgentes, et également de faire appel officiellement à la communauté internationale. Evidemment, le pays ne peut pas faire face tout seul devant la gravité des dégâts.  Les faibles ressources nationales ne parviendront certainement pas à couvrir à l’immensité des besoins. Certes, le cyclone tropical « Ana » est parti mais les cicatrices qu’il a laissées au détriment de la Nation toute entière font mal, très mal. Et les plaies mettront du temps pour se fermer. La facture est salée !
A noter pour notre Gouverne que la pandémie de la Covid-19 demeure encore plus persistante bien qu’elle soit beaucoup plus discrète ces derniers temps et fait des ravages plus qu’on ne le soupçonne. Le bilan cumulé des personnes contaminées et celui  des décès respectivement 59 319 dont 1 944 nouveaux cas et 1 274 décès (+ 51) ne laisse aucun doute de la dangerosité toujours d’actualité de ce virus dans le pays. Le pays, en particulier les dirigeants en place, affronte simultanément deux à trois fronts de guerre. Il ne faut pas omettre que la bataille contre la pauvreté et l’insécurité ne peut pas être reléguée au second plan. Dans ce pays, tout est urgent. Tout est prioritaire ! Le Chef de l’Etat Rajoelina l’avait mentionné lors de son discours inaugural au moment où il devait prendre en main les rênes du pouvoir ce jour du 19 janvier 2019 à Mahamasina.
Les services de la météo nous avertissent qu’un autre cyclone dénommé « Batsirai » menace de nouveau la Grande île. Il risque d’atteindre la côte- est prochainement. Rien ne sert de paniquer follement. En tout cas, il ne s’agirait pas du premier ou du dernier sinistre que le pays devrait faire face. Les expériences du passé reculé et récent nous sont nécessaires pour surmonter les dures épreuves.
D’un sinistre à l’autre, la première chose à ne jamais adopter comme principe consiste à ne pas  « baisser les bras » ! Sous la direction du chef, allons-y !
Ndrianaivo


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  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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