Publié dans Editorial

L’équipe à pied d’œuvre

Publié le mardi, 01 février 2022

A en croire les publications sur les sites des départements ministériels, les membres du Gouvernement Ntsay retroussent les manches et mettent la main à la pâte. Pour une fois, l’image d’un Chef d’Etat travaillant seul est, semble-t-il, révolue.
« A quelque chose malheur est bon ! ». Il a fallu qu’un terrible et dévastateur cyclone traverse  le pays d’Est en Nord-ouest pour que les hauts dirigeants se réveillent, se sentent responsables et  descendent ensemble sur terrain. L’exemple que donne le Chef de l’Etat tarde à avoir l’effet escompté.
A plus d’une fois, le Président de la République Rajoelina Andry déplore du manque de tonus et d’entrain voire de mobilisation  du Gouvernement. Plongés dans une certaine léthargie, certains membres de l’Exécutif trainent les pieds pour agir sur terrain. Alors que le pays se bat afin de se débarrasser de ses ennuis quotidiens et parvenir à bout de cette galère qui l’empoisonne, des hauts responsables censés gérer la situation paraissent somnoler entre les quatre murs de leurs luxueux bureaux.
Les intempéries provoquées par « Ana » causant de graves dégâts mettent en péril les conditions de vie de la population notamment les habitants vivant dans les bas quartiers de la Capitale ainsi que les riverains des digues de protection le long des rivières de Sisaony et d’Ikopa. De fortes précipitations déclenchant des débordements d’eau obligent les populations touchées à quitter leurs lieux d’habitation dès la première nuit. La panique règne de partout. Les susceptibles centres d’accueil ont été pris d’assaut ! Ce fut le cafouillage total ! Pris au dépourvu, les autorités publiques et les organismes concernés donnent l’impression d’être dépassés par les évènements. Il fallait tout organiser et mettre un peu d’ordre.
Dès lors que le fléau débarque, le Chef de l’Etat, dès le premier jour, réunit un comité de crise pour faire le constat de  la situation et cela dans le but de pouvoir déterminer les actions à entreprendre afin d’avoir le contrôle le plus tôt possible de la situation. Le Président de la République Rajoelina se rend conscient de la gravité de la situation et juge prioritaire les stratégies à adopter. Il ordonne la célérité d’action.
Rajoelina déplore tout de même le manque d’anticipation de certains responsables concernés dans ce genre de situation. Chacun doit assumer comme il faut ses responsabilités. Il fallait bien que le numéro Un du pays fasse appel à la mobilisation générale y compris les membres du Gouvernement. Il fut désolant de constater l’immobilisme de certains ministres face aux problèmes récurrents subis par le pays. L’époque où le Chef de l’Etat se trouvait au four et au moulin reste gravée dans les mémoires. Seul quelque petit nombre de l’équipe gouvernementale parvient à suivre le rythme. Le reste se contente d’assister en tant que « spectateurs » sur le gradin.
Cette fois-ci, la donne change ! Tous les membres du Gouvernement ou presque sont descendus sur terrain et apportent leur part de contribution pour soulager la tourmente des sinistrés. Mis à part quelques-uns dont les motifs d’absence échappent au commun des mortels, toute l’équipe se mobilise et montre, au passage, la solidarité et le sens commun de responsabilité vis-à-vis du peuple.
A pied d’œuvre, le Gouvernement envoie un message encourageant !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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