Publié dans Editorial

Secret de Polichinelle ! 

Publié le jeudi, 10 février 2022

Une lourde atmosphère qui ne dit pas son nom pèse sur le pays. 

Le Chef de l'Etat Rajoelina tape, pour la énième fois, sur la table. Il dénonce virulemment l'inaction pour ne pas dire l'indifférence de certains membres du Gouvernement face à l'implacable adversité que le pays traverse. Ce n'est plus un secret à tout le monde que l'équipe gouvernementale manque de tonus et d'entrain, signes extérieurs de l'absence de solidarité. Un Gouvernement qui n'a à peine que cinq mois d'existence mais qui, malheureusement, s'essouffle et éprouve déjà la peine du monde à se mobiliser.

Il semble qu'une sourde tension étire les uns des autres chez certains d'entre eux. Alors on s'interroge, cette équipe serait-elle mal partie ? En tout cas, le locataire d'Iavoloha, le chef d'orchestre, ordonne à chacun de retrousser les manches et bouger pour descendre sur terrain en leur qualité respective de « ministre coach ». S'il faudrait botter le c… de chacun pour enfin se réveiller, alors là, c'est grave ! A ce rythme, les deux patrons de l'Exécutif passeraient l'essentiel de leur emploi du temps à… remanier.

Des scandales gênants que l'on essaye en vain d'étouffer éclabousseraient le régime. Un simulacre de secret que l'on tente de faire comme si de rien n'était ! Mais, les réseaux sociaux en font la part belle. Il faut oser de reconnaitre en face qu'il existe certains problèmes qui minent la sérénité des tenants du pouvoir.

C'est de la malhonnêteté intellectuelle de dire que tout va bien au sein de l'équipe. Cette histoire de « coucherie » sinon de liaisons dangereuses quelque part qui nuisent à l'image du régime, cette maladie du « jeunisme » affectant certains points du corps du pouvoir, avec leur lot de délits de jeunesse, porteront ombrage, à la longue, à l'intégrité et à l'honorabilité de l'Etat (ny « Fanjakana »). Ibidem pour cette sulfureuse affaire qui aurait éclaboussé un membre du Gouvernement. Apparemment, tout se trouve dans le domaine du secret ! Mais en réalité, tout le monde en est au courant et ce par réseaux sociaux interposés.

Faire semblant de ne pas reconnaitre l'existence de ces cas troublants ou carrément fermer les yeux devant, est une fuite en avant qui ne contribue pas à l'avantage du régime et porte atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation. Il y a toujours des solutions à chaque problème mais il va falloir oser prendre la bête par les cornes.

Evidemment, d'une manière ou d'une autre, l'assainissement du régime s'impose. Le Chef de l'Etat Rajoelina qui se trouve au-dessus de la mêlée saura, espérons-le, mettre en œuvre le processus d'assainissement. S'il faudrait écarter les brebis galeuses pour sauver les… meubles, il faudra oser le faire ! C'est l'avenir immédiat et à moyen terme du régime Orange et celui du pays qui est en jeu. Le Président Rajoelina, en vrai chef fédérateur, doit oser également aller au-delà du périmètre politique pro-régime pour aller « recruter » ailleurs d'éléments crédibles fut-ce du camp adverse dans l'optique de ranimer la solidarité et l'unité nationale. D'une pierre deux coups, Rajoelina se procurera d'éléments compétents des horizons divers, en même temps il conduira la Nation vers l'apaisement. Au final, le pays gagnera en maturité politique, une opportunité pour le développement.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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