Publié dans Editorial

Elite bancale 

Publié le mardi, 10 mai 2022

Quel dommage pour un pays ! La fine fleur de l’intelligentsia malagasy brille par des comportements stupides. Censée appartenir à la sommité intellectuelle, l’élite nationale vole au rase-motte. Bradés de diplômes, Master II au minimum sinon Doctorat d’Etat ou Habilité à diriger des recherches (HDR), les enseignants universitaires déçoivent du moins ceux et celles fervents membres du Syndicat des enseignants- chercheurs et des chercheurs-enseignants.  Le seul mouvement syndical d’ailleurs reconnu et répertorié dans le monde des enseignants des universités publiques du pays et qui apparemment fait la pluie et le beau temps « là-haut ». Une élite bancale qui cherche à imposer ses « caprices » à d’autres à même aux membres de la Haute Cour constitutionnelle (HCC).
Et justement, la HCC sous la houlette de Florent Rakotoarisoa par une décision n° 03-HCC/03 du 09 février 2022 déclare non conforme à la Constitution la loi n° 2021-028 relative à l’autonomie des universités et des établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Une « décision » qui fâche et qui déclenchait l’ire du SECES. Selon certaines « têtes brulées », passez-nous le terme, de ce tout puissant syndicat, le récent verdict de la HCC présidée par Florent Rakotoarisoa foule aux pieds de la souveraineté de l’université et entrerait en contradiction avec la décision n°10-HCC/03 du 03 juillet 2020 de la même Institution mais présidée par un autre Rakotoarisoa accordant une certaine autonomie aux universités. Seulement, Florent Rakotoarisoa de rappeler que cette décision prise par Eric Rakotoarisoa et les membres de l’époque se limitait au contour classique de l’autonomie universitaire et qui nécessite, en fait, l’élaboration de nouveaux textes. La réaction du SECES ne se fait pas attendre. Il décrète aveuglément l’« université morte » pour dénoncer ce que les membres du syndicat devenus radicalisés qualifient de décision inacceptable voire arbitraire de la part des membres « incompétents » de la HCC. Un geste qui oblige la HCC, du moins son président, à sortir de son silence. Et la guerre est déclarée. Plutôt une ridicule guéguerre déclenchée par une élite en perte d’orientation. Une élite bancale ! Il n’est pas dans la pratique de la HCC de livrer au public des éléments d’explication relatifs à sa décision mais les propos désobligeants tenus sont tels qu’il faille mettre certains points sur les « i ».
Le président de la HCC, en authentique chef d’une haute juridiction, tient à préciser que la Constitution n’a  pas prévu d’accorder en son sein une autonomie élargie  aux autorités universitaires au-delà de celle prévue par la loi. Les universités et les établissements d’enseignement supérieur doivent être soumis à la « loi réglementaire » comme tout service public.
Florent Rakotoarisoa d’ajouter que le concept « d’immunité » voulu par le SECES ne figure point pas dans les travées de la Loi fondamentale. Aucune exception n’est permise sauf évidemment, qui confirme la règle d’ailleurs, celle consentie aux parlementaires. Et encore, l’immunité parlementaire n’entre en vigueur uniquement que dans un cadre bien précis ! Les députés et les sénateurs n’ont aucunement le droit d’en abuser.
Les revendications brandies par les enseignants- chercheurs et chercheurs- enseignants ne seraient-elles pas déplacées ? Serait-ce la priorité pour les universités afin qu’elles puissent contribuer au redressement de la Nation sinon des caprices d’une élite bancale ?
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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