Publié dans Editorial

Malade de ses élus !

Publié le dimanche, 03 juillet 2022

La Grande île serait-elle malade de ses élus ?
Des agissements et actes de certains élus, à tous les niveaux, frisant des délits impensables et impardonnables font mal. Des comportements indécents qui gênent et indisposent le citoyen lambda. Des fois, les concitoyens perdent le nord en observant, souvent impuissants, comment leurs dirigeants élus se comportent.
Des édiles au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) commettent des délits qui dépassent l’entendement humain. S’ils ne sont pas de mèche avec les dahalo, notamment dans le processus de blanchiment des vols de bœufs, des trafics qui ont pris une ampleur terrifiante. S’ils ne font pas partie des réseaux dangereux dont ils dirigent eux-mêmes. S’ils ne sont pas mêlés à des actes criminels d’une sauvagerie troublante, ils sont impliqués dans des affaires de malversation et de détournements de biens publics au sein des Communes où ils ont été élus. Sinon, ils s’aventurent à de délits de crimes sordides comme ceux des vols d’organe. Et il y en a parmi ces magistrats de la ville ou d’une localité quelconque qui croupissent en prison. Pas plus tard que la semaine passée, les rapports sans fioritures des éléments de la Brigade de la gendarmerie de Farafangana, le maire de la Commune rurale d’Ambodirano, District de Vondrozo, Région d’Atsimo-Atsinanana est formellement impliqué dans des  actes de vol d’organe (globe oculaire) d’un jeune garçon. Les rapports confirment que Mr le maire, lui-même, est le chef de la bande. C’est lui qui recrute les voyous appelés à la sale besogne pour un montant de 4 millions d’Ar à chaque « butin ». Dans d’autres localités, le maire entre en collision avec le réseau de rapt d’enfants « varira », albinos. On se perd en conjecture !
 En début de la semaine passée, le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Laza Eric Donat Andrianirina communiquait, à l’intention du public, l’instruction de deux affaires mouillant des parlementaires et des responsables locaux. Les résultats des investigations font état de lourds soupçons dans la gestion des fonds de développement local dans le District de Sambava. Des détournements de deniers publics fortement réprimés par la loi.  Les faits réprimandés remontent aux années 2017 et 2018. Selon le DG, les procédures de poursuite vont être engagées en premier lieu au bureau permanent de l’Assemblée nationale et celui du Sénat. Osons espérer que les dirigeants des deux Chambres vont faire le nécessaire afin que l’impunité ne soit plus de mise ! Elus ou autres qui violent la loi doivent payer le prix fort de ces actes. Personne n’est au-dessus de la loi ! A moins qu’on fasse fi des lois de la République.
Rappelons que les 12 dossiers impliquant certains anciens dirigeants du pays dans des affaires de détournements ou de malversations financières se trouvent encore au jour d’aujourd’hui bloqués à l’Assemblée nationale. La commission de mise en accusation traine les pieds afin que les dits « dossiers » soit transmis à la Haute Cour de Justice (HCJ) pour attribution. Et que justice soit faite ! Seulement voilà, messieurs et mesdames membres de la commission font attendre. On a l’impression que l’affaire est remise aux calendes grecques !
Le pays souffre des incuries de ses élus !
Ndrianaivo


Fil infos

  • Actu-brèves
  • Andry Rajoelina sur la JIRAMA - « Aucune privatisation en perspective »
  • Carburant frelaté - Des groupes électrogènes de la JIRAMA mis hors service dans le Sud-Ouest
  • 45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits
  • Société civile - « Mahitsy Fijery », une nouvelle sentinelle citoyenne pour Antananarivo
  • Procureur général près la Cour d’appel -La vigie de l’action publique
  • Investissements - Mamy Ravatomanga répond à ses détracteurs
  • Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août
  • La société civile à la France - La restitution des îles Eparses est une question de dignité, de justice et de droit inaliénable  
  • Baccalauréat 2025 - Un dispositif de sécurité drastique mis en place
Pub droite 1

Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

A bout portant

AutoDiff