Publié dans Editorial

L'impérative austérité

Publié le mercredi, 20 juillet 2022

L'heure des sacrifices sonne ! En l'état actuel des choses, on se serre impérativement la ceinture. L'austérité n'est plus un choix à faire mais une obligation qui s'impose à tout le monde. En mars 2020, pour des motifs impérieux de santé publique, le Président de la République, après avoir consulté le président de la HCC et les présidents des deux Chambres parlementaires, a décrété en Conseil des ministres l' « état de nécessité nationale » autrement dit « l'état d'urgence nationale ».

En effet, pour endiguer au mieux et au plus vite la propagation du virus de la Covid-19, l'Etat a dû adopter la mesure extrême, un « acte de Gouvernement » rare auquel tout citoyen doit se plier … impérativement à savoir le confinement total. Ainsi, le Chef de l'Etat en Conseil des ministres légifère directement par ordonnance. Période dure et difficile à tous.

Juillet 2022, à l'issue d'âpres négociations avec les patrons des Compagnies pétrolières et après de larges consultations avec toutes les forces vives de la Nation, l'Etat par le biais du Président de la République qui en est le Chef, d'ailleurs, décrète les nouveaux prix à la pompe des carburants sur l'étendue du territoire national. Un acte officiel, une loi de la République à laquelle tout le monde sans exception doit obéir obligatoirement. Une hausse de 1.500 Ar par rapport à l'ancien prix pour le gasoil et de 1800 Ar pour l'essence. Jamais le pays n'a connu un tel niveau d'augmentation du prix à la pompe mais contexte international oblige, Madagasikara n'a d'autre alternative que de s'y plier. A notre connaissance, ces hausses restent parmi les plus modérées en comparaison avec celles des pays de la région ou du continent. La crise sanitaire mondiale et la guerre en Ukraine qui, toutes les deux, imposent à tous les pays du monde des sacrifices énormes voire insupportables. Elles n'épargnent personne. Au final, la coupe est pleine !

Certainement, les nouveaux prix plongent la Grande île au même titre que la plupart les pays du monde dans une spirale infernale d'inflation, insupportable. Le contexte auquel le pays se trouve coincé, malgré lui, dicte à chacun de nous un comportement responsable, une conduite sensée et une discipline de groupe sévère faute de quoi Madagasikara reculera cinquante ans ou même plus en arrière !

Au premier rang des mesures strictes à mettre en exécution d'urgence réside dans la restriction à tous les niveaux des dépenses. Il faut se serrer la ceinture !

L'exemple vient d'en haut ! Un adage populaire qui demeure toujours d'actualité. L'austérité impérieuse concerne sans exception tout le monde à commencer par le haut sommet de l'Etat jusqu'au plus bas de l'échelle sociale. On aimerait entendre le Chef de l'Etat décréter l'austérité. Rajoelina l'avait déjà mis en œuvre en 2019 en supprimant les banquets au palais. Maintenant, il va falloir aller plus loin. Les dépenses publiques devront être revues à la baisse. Les dépenses superflues qui ne relèvent de la nécessité impérieuse de service n'ont pas ou plus droit de cité. 

Il est injuste de voir les hauts dignitaires du pays mener une vie de pacha alors que le peuple se démène dans la tourmente pour se débarrasser de la griffe des sacrifices. A bon entendeur, salut !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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