Publié dans Editorial

Bilan mitigé !

Publié le dimanche, 07 août 2022

L’heure du bilan sonne. Le mandat de cinq ans des membres du Conseil pour le fampihavanana malagasy (CFM) tire à sa fin. Présidé dans un premier temps par le feu Général Charles Rabotoarison, Maka Alphonse prend le relais. La mission essentielle consiste à mettre en œuvre le « processus de réconciliation nationale » de telle manière que les blessures laissées par les crises, notamment à partir de 2002, soient guéries et par la suite instaurer un climat d’apaisement pour asseoir enfin l’unité nationale. Une noble mission à laquelle tout dirigeant politique sérieux et tout concitoyen responsable doivent assumer.

Arrivé en fin de son mandat, ce mois d’août 2022, des questions surgissent « quel bilan peut-on dresser?  « Le CFM a-t-il réussi la noble mission qu’on lui a confiée ? » A-t-il été écouté ? Sur le plan global, on hésite entre le négatif ou le positif.  Beaucoup s’accordent à constater des résultats mi-figue mi-raisin ! En gros, on avait eu droit à des déclarations pour condamner ceci ou pour inviter à cela ! Et après, niet ! La débâcle au CCI Ivato, en juin 2018, tout juste au lendemain du « Mouvement des soixante-treize députés » ayant amorcé la chute du régime HVM du Président Rajaonarimampianina, envenime toujours les mémoires. Le sommet des acteurs politiques organisé par le CFM, après deux jours seulement d’intenses débats, virait au chaos et finit en queue de poisson. Les participants pointèrent du doigt la compétence des organisateurs. Ils les ont taxés de tous les mots et de tous les maux ! Des analystes avisés n’hésitent pas à se demander sur la nécessité réelle de cette entité !

Beaucoup de facteurs entrent en jeu pour tenter d’y voir clair. En premier lieu, l’ambigüité du statut juridique ou constitutionnel du CFM. Le Conseil pour le fampihavanana malagasy est-il une Institution de l’Etat au même titre que la HCC ou autre ? Il parait qu’on laisse entendre que le CFM est une Institution grand « I ». Et on entretient sciemment la confusion. Mais la réponse est non. L’art. 40 de la Constitution est sans appel stipulant que « Les Institutions de l’Etat sont : le Président de la République et le Gouvernement / l’Assemblée nationale et le Sénat / la Haute Cour constitutionnelle ». Ainsi, le CFM n’est qu’une entité prévue dans le dernier art. 168 du titre VII « Dispositions transitoires et diverses ».

De cette confusion découle le manque de visibilité et l’absence de discernement au niveau des conseillers. Ils se font piéger par les manigances des détracteurs du régime. Ils emboitent naïvement leur pas en annonçant leur consentement pour une concertation nationale. Maka Alphonse et compagnie n’étaient pas en mesure de décrypter le vrai problème. Ils sont menés en bateau.

Le flou existe sur les tenants et aboutissants du concept « Réconciliation nationale ». Réconcilier qui avec qui ? La Grande île n’a jamais connu de guerre civile au même que le Rwanda ou l’Afrique du Sud ou autre. Il n’y a que des conflits d’intérêts liés aux appartenances régionales voire ethniques. De petits jeux de calcul politique. Donc, il s’agit d’un ensemble inextricable de faux problèmes ou de faux débat.

Toujours est-il, la question relative à la vraie nécessité du CFM revient en force sur le tapis.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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