Publié dans Editorial

En alerte rouge !

Publié le vendredi, 05 août 2022

Le drame d’Ankazobe continue, encore et toujours, d’interpeller l’opinion. Inhumain ! Abominable ! Atroce ! Barbare ! Odieux ! Etc. Quels sont les termes exacts pour qualifier ce crime qui rappelle étrangement l’autre crime l’ « Affaire d’Antsakabary », février 2017, qui reste encore non éclaircie ? Trente-trois personnes, en date du jeudi 4 août, périrent dans un incendie criminel ayant pour cible deux maisons d’habitation à Ambolotarakely, Ambohitriniandriana, Ankazobe. Un crime sauvage et barbare qui dépasse l’entendement d’un homme normalement constitué. La limite dépassée ! La ligne rouge franchie ! Il fallait agir en conséquence de cause et faire en sorte que de tel crime ne se répète plus à jamais.

Dans la nuit de vendredi 29 juillet à samedi, une bande de hors-la-loi, sous la houlette d’un certain Iarisy, incendièrent deux maisons au sein desquelles se cachaient quelques dizaines de villageois dans une localité dite Ambolotarakely. Le samedi matin, on déplorait la mort de 31 personnes sur le coup. Le bilan s’alourdit au fil du jour. Aux dernières nouvelles, on communique que le nombre des victimes remonte à trente-trois. 

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, dans sa page Face- book, s’indigne de la barbarie des dahalo. Il donne un ordre clair et net qu’il va falloir appréhender, dans les meilleurs délais, les criminels et qu’ils paient de leurs actes. Il dépêche les Forces de défense et de sécurité pour qu’elles déploient tous les moyens nécessaires. Ceci étant, le ministre de la Défense et les hauts commandements de la Gendarmerie, à tous les niveaux, se sont rendus sur place pour constater de visu la situation sinon les dégâts et pris immédiatement les mesures qui s’imposent. Depuis, les interpellations et les arrestations se sont multipliés et certains parmi ces criminels dangereux ont été abattus lors des accrochages avec les éléments des Forces de l’ordre. La traque continue ! Il faudra mettre hors d’état de nuire ces gangs de grand chemin.

L’opinion se réjouit de la célérité et de l’efficacité des actions des éléments de l’Armée et de la Gendarmerie déployés et dépêchés sur place. Seulement, certains internautes déplorent tout de même du fait les actes après coup ! Le phénomène « médecin après la mort » désole toujours. Toute cette armada ne fait pas revenir à la vie les victimes sauvagement tuées. Mais, la mesure sévère prise contribue évidemment à faire régner la sécurité. Il ne faut pas laisser courir à l’air libre, dans la nature, les dahalo hyper dangereux de cet acabit. Toujours est-il qu’il faut insister sur la nécessité des dispositions préventives à mettre en œuvre. Etant entendu que la Commune d’Ambolotarakely fait partie à l’intérieur des champs d’action de ces criminels sans foi ni loi compris dans le « triangle de la mort » constitué par les trois Districts d’Ankazobe – Ambohitratrimo – Anjozorobe, tristement célèbres pour les cas de kidnapping, d’attaques à main armée, etc., des stratégies militaires seront les bienvenues.

Le crime barbare d’Ambolotarakely fait apparaitre, une fois de plus, l’inefficacité des centres de détention de force ou autre en termes de redressement vers le droit chemin de ces « égarés ». Les malfrats, auteurs de l’hécatombe, sont pour la plupart des cas des multirécidivistes. Quelle formule de correction doit-on donc appliquer ? 

Le pays est en alerte rouge ! 

Ndrianaivo

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Editorial

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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