Publié dans Editorial

Non négociable !

Publié le mardi, 09 août 2022

Le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina a été net. Madagasikara priorise avant toute chose le maintien de la stabilité politique. Un produit de première nécessité auquel le pays veut à tout prix garder à sa portée et ce contre vents et marées. Un acquis légitime et donc indiscutable et non négociable ! Sans ambages, le numéro un du pays annonce la couleur selon quoi la Grande île n’est pas un pays en crise !

La crise sanitaire planétaire qui s’invite dans le pays depuis 2020 et qui a tendance à perdurer secoue le pays. La guerre en Ukraine qui ébranle le système économique mondial perturbe dangereusement les efforts de relance post-Covid. Ces crises n’ont rien à voir avec la crise politique dont certains acteurs politiques en mal de visibilité et de crédibilité prennent pour cheval de bataille. Le Président de la République tenait à annoncer la couleur. En guise donc d’entrée en matière, il s’avère utile de clarifier le jeu et ne pas perdre le temps pour des bagatelles. On sent en filigrane quelque part au niveau de la Communauté internationale, dans ce qu’elle entend par « inclusivité » qu’on fasse savoir, à chaque occasion, par une volonté inavouée, la tenue d’une conférence ou d’une concertation nationale. Une nébuleuse position qui ravive la démarche de l’Opposition.

Comme chaque année en pareil moment, les dirigeants de l’Etat malagasy se réunissent autour d’une table avec les représentants de la délégation de l’Union européenne (UE), principal partenaire de Madagasikara, aux fins d’un « dialogue politique ». Il s’agit d’un tour global d’horizon sur les tenants et aboutissants de la relation et de la coopération entre les deux parties et ce en vue de ficeler un dossier pour la rentrée de l’UE en septembre. En effet, l’ambassadeur de la délégation de l’UE doit soumettre le dossier Madagasikara afin que les décideurs puissent prendre les dispositions nécessaires entrant dans le cadre de partenariat avec la Grande île.

Au cours du « dialogue politique » au Palais d’Etat d’Iavoloha, les deux parties s’apprêtent à entamer un dialogue franc et affichent leur volonté à mettre la carte sur table. A chacun de défendre légitimement sa cause. La partie malagasy conduite par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry met la barre haute en prenant très au sérieux la tenue d’un tel dialogue. Les dirigeants malagasy saisissent l’opportunité afin de tirer au clair certains malentendus. Toujours est-il et quoiqu’on dise, le « dialogue politique » s’érige plutôt, pour être franc et sans détour, en séance de « compte-rendu » que les partenaires, les bailleurs de fonds, exigent ou en termes diplomatiques espèrent avoir. Les pays donateurs tiennent toujours à avoir des feed-back sur l’argent qu’ils ont bien voulu allouer. Tout simplement parce qu’il est question de l’argent des contribuables de leurs pays auxquels tout dirigeant se doit d’être strict dans l’utilisation. Transparence oblige. De toute manière, Madagasikara n’y voit aucun problème dans la mesure où la gestion de ces fonds accordés, dons ou prêts, ne souffre d’aucune irrégularité ni d’opacité. L’occasion à ne pas rater également pour la partie malagasy de soumettre des éléments de la perspective de relance tant souhaitée.

A un an du grand rendez-vous électoral, Madagasikara aspire à vivre la sérénité et la stabilité politique.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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