Une initiative risquée voire douteuse qui, d’ailleurs, a reçu une fin de non-recevoir de la part des dirigeants du régime en place. Comme motif du refus … catégorique, la porte- parole du Gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, avance « qu’il n’est pas du ressort des dirigeants d’église, en l’occurrence du FFKM, de piloter sinon de torpiller une assise nationale aux fins de traiter les tenants et aboutissants des affaires politiques du pays ». Des arguments de taille que la Constitution défend farouchement. Conformément aux prescrits des principes fondamentaux de ladite Constitution dans l’Art. 2 Alinéa 3 : « L’Etat et les institutions religieuses s’interdisent toute immixtion dans leurs domaines respectifs. » En tout cas, une telle éventualité suppose qu’il y ait une crise politique qui nécessite une concertation entre toutes les parties concernées. Le pays ne traverse nullement aucune crise politique. Il ne s’agit que des élucubrations subversives de certains acteurs politiques du pays. En réalité, le FFKM s’immisce dans des domaines qui échappent totalement de sa mission. Complètement en dehors des périmètres de ses compétences ! Il y a deux mille ans et plus, un certain Jésus a déjà délimité les pourtours de pouvoir entre les affaires de Dieu (les églises) et celles de César (le pouvoir temporel) selon quoi « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Aucune interférence entre les deux domaines n’est admise !
A l’Etat, des hauts responsables étatiques du pays, de gérer les affaires nationales. On entend par « affaires nationales » tout ce qui touche la vie du pays à savoir le « social », l’ « économie » et la « politique ». Trois secteurs principaux qui sous-entendent la vie des citoyens. L’Etat est responsable du bien-être de la Nation. Ainsi, il appartient aux tenants du pouvoir de chercher à résoudre les problèmes auxquels est confrontée la population, entre autres, l’insécurité, la pauvreté, la santé de masse, l’éducation, etc.
A l’église, les responsables religieux dont font partie les prélats du FFKM, d’annoncer la Bonne nouvelle, de veiller à la santé morale et spirituelle de ses ouailles et d’édifier la culture religieuse, etc. Les prêtres et les pasteurs n’ont rien à scruter des questions politiques de la cité.
La présidence tournante du FFKM insiste sur le fait qu’il faut « redresser le pays ». Qu’on se le dise ! Si les quatre chefs d’église veulent redresser quelque chose, qu’ils « redressent » les églises (chrétiennes). Un sommet national des responsables religieux sous la coupole du FFKM doit se tenir afin de voir ensemble les solutions à adopter pour stopper l’hémorragie. Des fidèles rejoignent en nombre pour grossir les rangs des « fiangonana zandriny ».
Ndrianaivo