Publié dans Editorial

Sale frelatage !

Publié le mercredi, 28 septembre 2022

Décidément, quelle malédiction frappe le pays ! Tous les maux sont au rendez-vous, pratiquement presque au moment, pour faire subir le calvaire aux pauvres âmes qui habitent ce pays. La pauvreté s’intensifie et asphyxie le quotidien des petits peuples du jour au lendemain. Aggravée par l’inflation qui reprend son macabre envol, la précarité des conditions d’existence se complique. L’insécurité resserre l’étau et étrangle littéralement les gens de toutes les conditions sociales. Les bandits volent et tuent de jour comme de nuit. Ils disposent un arsenal de guerre capable de défier les Forces de défense et de sécurité.

Les coupures encore et toujours intempestives de la JIRAMA  facilitent leurs « tâches ». En dépit des sensibilisations et des mobilisations, les violences basées sur le genre (VBG) ne baissent pas. Les viols sur mineurs suivis de meurtres, rapts et les trafics d’organes dont les albinos sont les principales victimes restent un phénomène préoccupant. C’est devenu un danger public auquel tout le monde en premier lieu les responsables étatiques se doivent de redoubler d’efforts afin de prendre sous contrôle la situation. Le recours aux vindictes populaires gagne en puissance de terrain. Toute une ambiance délétère où baignent la corruption et les malversations de tout genre.

A cela s’ajoutent d’autres maux qui rendent difficile encore davantage la vie et écorne l’image du régime en place. La négligence de la gestion des Espaces protégés. Les espèces endémiques en faune et flore s’exposent au risque de disparition.  Le cas de « Microcebus Bertae », le primate le plus petit du monde qui n’existe nulle part ailleurs que dans la forêt de Menabe Antimena et qui risque de disparaître définitivement interpelle la conscience. C’est une honte pour le pays !

Et voilà, ce sale frelatage débarque pour assombrir encore plus le tableau ! Le carburant frelaté existe toujours. Des stations-service à l’époque de SOLIMA qui vendent des produits frelatés, il y en a mais ce furent des cas isolés. A l’heure où nous en sommes, on assiste à une organisation à grande échelle de frelatage qui évidemment cause des dégâts énormes. Véhicules particuliers, de transport en commun et les camions dont la nécessité pour la population n’est plus à démontrer se trouvent tous dans le même sac. En fait, on vise à tordre le cou de la vie quotidienne des peuples.

Face à tous ces « maux » qui surgissent presque au même moment, des observateurs de la vie nationale se posent la question « est-ce le fait du hasard ? » Et des interrogations subsidiaires, « ou le fruit d’actions concertées ? » Ou d’une manigance orchestrée par certains acteurs politiques malveillants tout juste pour salir l’image du régime Orange ? Seraient-ils donc des actes de sabotage ? Autrement, à qui profite le crime ? Des questions légitimes qui titillent les esprits !

A un an et quelque des élections capitales, l’atmosphère politique commence déjà à se surchauffer. Tous les coups sont permis. Des coups bas aux coups vaches ! Bien parti pour succéder à lui-même, Rajoelina Andry Nirina doit s’attendre au … pire. Les ennemis jurés existent et vont jeter sans état d’âme des bâtons sinon des pierres sur son chemin. 

Mais attention, la règle de jeu existe ! Il faut la respecter.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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