A Paris, lors de la COP 21 (2016) et à Glasgow de la COP 26 (2021), les pays riches, les plus grands pollueurs, s'engagèrent à mettre sur pied un « Fonds vert pour le climat » d'un montant de 100 milliards de dollars afin de soutenir et accompagner les pays en développement, les moins pollueurs mais qui subissent de plein fouet les impacts négatifs du changement climatique. Les pays africains dont la Grande île, étant victimes directes de ces aléas climatiques dus à l'émission effrénée de gaz à effet de serre, ont cruellement besoin du déploiement sans tarder de ce « Fonds vert ».
Au cours de son discours, le Président Rajoelina n'a pas manqué l'opportunité de « bousculer » les grands de ce monde, les plus pollueurs, qu'ils traduisent en actes leurs engagements. Ils ont promis à deux reprises (COP21 et COP26) d'allouer une somme conséquente afin d'accompagner les pays en difficulté pour surmonter les caprices du climat à cause du changement. La lutte pour la résilience requiert la mise en œuvre des moyens matériels consistants qui en fait échappent entièrement aux possibilités dérisoires des pays pauvres. En toute évidence, les pays nantis, gros pollueurs, doivent nécessairement mettre la main dans la poche et cela au nom de la solidarité humaine pour le salut de l'humanité et de la Planète Terre !
L'Organisation des Nations Unies, en sa qualité de leader mondial pour la lutte en vue de la Sécurité, de la Paix et de la Concordance à l'échelle planétaire, ne peut pas se défiler de cette noble mission. Etant la locomotive de la bataille mondiale pour le bien-être de l'humanité, l'ONU prend très au sérieux la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules. Toute décision à prendre résulte d'un long processus et d'une étude appropriée et approfondie. Il est normal qu'elle accède à la requête des pays victimes à l'instar de Madagasikara de bénéficier de l'assistance sérieuse dans la mesure où ces derniers suscitent la confiance.
Evidemment donc, les instances des Nations Unies, premières responsables de la gestion du Fonds vert pour le climat, ne plaisantent pas. L'accord du Secrétaire général à l'endroit de Madagasikara n'est pas le fruit du hasard. Il dénote la marque de confiance au profit des dirigeants malagasy. Tout régime en panne de crédibilité dans le concert des Nations ne pourra pas prétendre jouir du soutien, matériel, notamment, des instances dirigeantes de l'ONU.
En retour, il appartient aux hauts responsables étatiques du pays de faire montre qu'ils méritent réellement la confiance. La lutte contre les impacts nuisibles du changement climatique impose la mise en œuvre d'une stratégie cohérente et structurante à long terme.
Logique à sa mission, l'ONU vient en appui des pays éligibles dont la situation présente des précarités et des vulnérabilités à cause du changement climatique.
Ndrianaivo