Publié dans Editorial

Grève déplacée !

Publié le vendredi, 13 janvier 2023

Les transporteurs, gros usagers de la RN 2, menacent de débrailler. En cause, l‘état de dégradation avancée de cet axe national reliant la Capitale au grand port de l’Est. Surpris et souvent piégés par des nids … d’autruches, les routiers à même des habitués de cette route stratégique se font encore et toujours avoir.
Est-il nécessaire de rappeler l’importance vitale que tient la Route nationale 2 au sein de l’économie nationale. Toamasina, étant la porte d’entrée et sortie principales de la Grande île, l’axe qui le relie à la Capitale, le centre névralgique de toutes les activités économiques nationales, joue un rôle de premier ordre. Une desserte incontournable tant pour les déplacements des hommes que pour les marchandises et ce depuis la nuit des temps. Depuis l’époque royale en passant par la Première République jusqu’à nos jours, Toamasina fut et reste un point d’ancrage d’entrée et de sortie du pays. Le général Gallieni l’a bien compris. Il commença le chantier des chemins de fer, la future ligne TCE (Tananarive – Côte Est) où trains des voyageurs et trains de marchandises sillonnèrent quotidiennement à travers le paysage tropical de l’Est. La TCE faisait vivre des localités et des régions et des milliers de gens longeant l’axe. Ce fut la belle épopée du chemin de fer TCE qu’un certain Henri Ratsimbazafy (Dear Henri) l’a immortalisée à travers son fétiche chant « Ry fiaran-dalamby ». En 1990, avec l’aide des chinois, l’Amiral rouge Didier Ratsiraka refait à neuf l’axe routier Tanà-Toamasina, la RN 2. Ce fut l’arrêt de mort  de la TCE et avec elle agonisent les localités vivant de ses services ! Les mastodontes firent leur apparition et cela jusqu’à maintenant. En trois décennies, la RN 2 sert, de nuit et de jour, à transporter des hommes et des marchandises. Elle arrive à un point où tout doit s’arrêter sinon être réhabilité à fond ! Il n’y a pas d’autres alternatives. Fermeture ou réfection totale !
D’une part, on comprend l’attitude des transporteurs en envoyant un message net vers les autorités. Une menace de grève assortie d’ultimatum qui exprime réellement le ras-le-bol de subir, de nuit comme de jour, l’état délabré de la chaussée qu’ils doivent emprunter tous les jours. Il va falloir patienter deux à trois ans afin de voir naître un jour la grande route et jouir le plaisir de rouler sur un grand axe à quatre voies, l’ « Autoroute de l’unité nationale ». Les transporteurs de marchandises ne sont pas les seuls à vivre la galère de la RN 2, il y a aussi les taxi-brousse pour les voyageurs qui, à part la qualité à désirer de la route, doivent affronter également le risque de l’insécurité.
Mais de l’autre côté, il faut la part des choses et oser mettre le point sur les « i ». Il y a une nette part de responsabilités des transporteurs de marchandises à travers la décadence inouïe de cet important axe. L’anarchie qui règne, en parlant des poids à respecter, sur cette route nationale. Ces mastodontes n’ont laissé aucune chance aux chaussées de durer.
Au final, autorités, transporteurs propriétaires et leurs chauffeurs ont chacun leur part de responsabilité. Aussi faudrait-on, au lieu de brandir une menace de grève,  conjuguer les efforts.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Districts de Vohibato, Ikongo et Ivohibe - Vers un avenir lumineux et développé
  • Soins de proximité - De nouveaux bénéficiaires à Fianarantsoa
  • Développement - Le Président veut enclencher la vitesse supérieure 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Réhabilitation de la RN7 - Le Président annonce des travaux imminents
  • Regards croisés sur la corruption à l'aéroport d’Ivato - Douanes et Sécurité publique s'expriment
  • ACTU-BREVES
  • Réinspection du Stade Barea - La non-homologation du stade confirmée

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

A bout portant

AutoDiff