Publié dans Editorial

Tous azimuts !

Publié le jeudi, 09 février 2023

Diplomatie tous azimuts. Tel fut le slogan en vogue durant les années fortes de la Deuxième République sous la houlette du capitaine de la marine nationale Didier Ratsiraka Ignace, élevé par la suite au grade d’Amiral de 1975 à 1990. Le régime Orange de Rajoelina Andry Nirina  a pris pour ses comptes, dans le cadre de ses relations extérieures, ce précepte phare.

Le concept « tous azimuts » trouve son origine à travers l’idéologie prônée  par le mouvement du « Tiers-mondisme » né de la Conférence de Bandoeng en avril 1955 (Indonésie) organisé par le « Groupe de Colombo », au moment fort de la « guerre froide », une tension forte mais sourde entre les Etats-Unis d’Amérique et l’URSS. Après la Grande guerre (39-45), deux grands blocs se formaient : l’OTAN (Ouest) et le Pacte de Varsovie (Est). Dans le cadre de ce qu’on appelait « l’équilibre de  la terreur », les deux superpuissances se toisaient en chien de faïence, l’un contrôle l’autre et le second suit de près tout mouvement et tout geste du premier.

Certains leaders des pays qui évoluent en dehors de l’orbite respectif des deux blocs et qui se revendiquent de la troisième voie, du troisième monde sinon du « Tiers-monde », tels Soekarno (Indonésie), Gamal Abdel Nasser (Egypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Zhou En Lai (Chine) et bien d’autres voulaient se débarrasser de la tutelle politique des deux blocs. Ils rejetèrent tout alignement vis-à-vis de l’OTAN et du Pacte de Varsovie. D’où la naissance du « Mouvement des non-alignés » qui adopte la politique des relations étrangères axée sur la diplomatie tous azimuts. En réalité, il s’agissait du rejet de l’emprise des pays dits capitalistes impérialistes comme les Etats-Unis et les anciennes puissances coloniales. En fait, les pays non-alignés dits aussi « pays progressistes » n’ont pas rompu leur lien de fraternité et idéologique avec l’URSS qui, réellement,  tire les ficelles.

Madagasikara, durant la Deuxième République, suite au virage à gauche vers le socialisme du régime en place à partir de 1975, épousa les idéologies du Non-alignement et prit acte à la « diplomatie tous azimuts ». A vrai dire, Ratsiraka rejette surtout les exploitations du capitalisme impérialiste de l’occident. Il conteste avec virulence l’immixtion des pays capitalistes, anciens colonisateurs, dans les affaires internes des pays nouvellement indépendants comme Madagasikara.

La Grande île, à l’avènement au pouvoir du leader TGV Rajoelina Andry en 2019, revoit la résurgence de la politique diplomatique basée, essentiellement, sur le concept « tous azimuts ». Rajoelina Andry, jaloux de l’indépendance et de la souveraineté de son pays, maintient fermement le cap. Ce qui n’est pas évidemment du goût des partenaires techniques et financiers qui sont pour la plupart membres de l’OTAN. La position adoptée par la Grande île relative à la guerre en Ukraine indispose les cadors des bailleurs traditionnels. 

Honnêtement, il faut avouer que Madagasikara n’a pas évolué par rapport au positionnement affiché par Didier Ratsiraka en 1975 à savoir un « non-alignement … aligné à l’URSS », l’ancêtre de la Russie. Une position qui irrite les bailleurs occidentaux. De toutes les manières, c’est un droit inaliénable dont jouit le pays.

Résolument, Madagasikara entend respecter et faire respecter la ligne diplomatique choisie fondée sur le principe « tous azimuts ».

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Exploits !
    Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif. Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits. Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique…

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