Publié dans Editorial

Un renouveau exigé !

Publié le vendredi, 17 février 2023

Du sang nouveau. D’un souffle nouveau. D’une nouvelle équipe. En somme, tels sont l’expression du besoin vital et urgent à l’endroit du Gouvernement Ntsay Christian.

Remaniée il y a à peine un an, mi-mars 2022, l’équipe gouvernementale montre des signes d’essoufflement. D’après certains indices qui ne trompent pas, il semble qu’elle atteint ses limites et n’arrive plus à suivre le rythme voulu par son chef.

Le contexte politico-économique qui prévaut au pays, les échéances cruciales qui attendent les 25 millions de malagasy vers la fin d’année et la nouvelle orientation du régime Orange annoncée par le Chef de l’Etat obligent aux tenants du pouvoir, au sommet de l’Etat, à revoir la composition de l’Exécutif. Une nouvelle approche gouvernementale qui exige évidemment un renouveau !

L’année en cours porte en elle un enjeu et un défi de taille pour le régime en place. La marge de manœuvre du locataire d’Iavoloha, apparemment rétrécie, ne lui offre aucune chance de réussite s’il ne prend pas dès à présent les dispositifs qui conviennent afin de tenir en main le contrôle de la situation.  C’est un enjeu crucial qui ne tolère aucune négligence ni imprudence. Les brebis galeuses n’ont pas droit de cité dans cette  bataille pour la reconquête du pouvoir plutôt,à juste titre,pour la continuité des efforts entamés.

Et le défi ne consiste pas à rester ou à s’accrocher au fauteuil doré du Palais mais à se donner les moyens afin de pouvoir agir dans la continuité. On ne peut pas prétendre jeter les vraies bases du développement en un seul mandat de cinq ans. Logiquement et légitimement, il faudra continuer. Tout au moins, finir selon la règle de l’art ce qu’on a commencé. En fait, il s’agit d’un défi qu’un homme sensé se doit de relever.

Le remaniement ou la retouche, c’est selon, s’inscrit dans l’obligation de réussite. On ne pouvait pas faire le même chemin avec des éléments qui ne sont pas dignes de confiance pas forcément sur le plan moral ou dans le domaine de l’honnêteté mais plutôt sur le plan de la technicité ou encore sous l’aspect de la compétence et de l’aptitude à réaliser un programme donné dans le temps imparti. Le régime a besoin des membres du Gouvernement capables de concrétiser les engagements du numéro un du pays. Les promesses tenues à travers les XIII Points du Velirano exigent un minimum de sérieux dans leur exécution à la lettre. Certains ministres traînent les pieds. Ils peinent à suivre les consignes du Chef. D’autres passent l’essentiel de leur emploi du temps à se prélasser entre les quatre murs de leurs bureaux. Ils éprouvent des difficultés énormes à se plier aux nouvelles consignes du Président. Sans vouloir citer nommément certain(e)s ministres, il en existe qui ne peuvent pas courber l’échine afin de pouvoir se mettre au niveau du peuple. Un comportement qui rappelle étrangement le terme plein de sarcasme les « petits bourgeois » de l’époque forte du régime socialiste. Ce groupe de société qui se moque de la condition de vie de la « plèbe ».

Le Gouvernement arrive à un tournant où il faudra se débarrasser des éléments indésirables voire gênants pour la bonne marche de la lutte. D’ailleurs, le Président Rajoelina ne plaisante pas.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Carburant frelaté - Des groupes électrogènes de la JIRAMA mis hors service dans le Sud-Ouest
  • 45e Sommet de la SADC - Madagascar entend marquer les esprits
  • Société civile - « Mahitsy Fijery », une nouvelle sentinelle citoyenne pour Antananarivo
  • Procureur général près la Cour d’appel -La vigie de l’action publique
  • Investissements - Mamy Ravatomanga répond à ses détracteurs
  • Crânes du Roi Toera et ses guerriers - Retour au pays au mois août
  • La société civile à la France - La restitution des îles Eparses est une question de dignité, de justice et de droit inaliénable  
  • Baccalauréat 2025 - Un dispositif de sécurité drastique mis en place
  • Spoliation foncière et détournement de biens publics - L’ex-député Hachimy Abdelkader recherché
  • Développement - Andry Rajoelina érige Sainte-Marie en modèle

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

A bout portant

AutoDiff