L’année en cours porte en elle un enjeu et un défi de taille pour le régime en place. La marge de manœuvre du locataire d’Iavoloha, apparemment rétrécie, ne lui offre aucune chance de réussite s’il ne prend pas dès à présent les dispositifs qui conviennent afin de tenir en main le contrôle de la situation. C’est un enjeu crucial qui ne tolère aucune négligence ni imprudence. Les brebis galeuses n’ont pas droit de cité dans cette bataille pour la reconquête du pouvoir plutôt,à juste titre,pour la continuité des efforts entamés.
Et le défi ne consiste pas à rester ou à s’accrocher au fauteuil doré du Palais mais à se donner les moyens afin de pouvoir agir dans la continuité. On ne peut pas prétendre jeter les vraies bases du développement en un seul mandat de cinq ans. Logiquement et légitimement, il faudra continuer. Tout au moins, finir selon la règle de l’art ce qu’on a commencé. En fait, il s’agit d’un défi qu’un homme sensé se doit de relever.
Le remaniement ou la retouche, c’est selon, s’inscrit dans l’obligation de réussite. On ne pouvait pas faire le même chemin avec des éléments qui ne sont pas dignes de confiance pas forcément sur le plan moral ou dans le domaine de l’honnêteté mais plutôt sur le plan de la technicité ou encore sous l’aspect de la compétence et de l’aptitude à réaliser un programme donné dans le temps imparti. Le régime a besoin des membres du Gouvernement capables de concrétiser les engagements du numéro un du pays. Les promesses tenues à travers les XIII Points du Velirano exigent un minimum de sérieux dans leur exécution à la lettre. Certains ministres traînent les pieds. Ils peinent à suivre les consignes du Chef. D’autres passent l’essentiel de leur emploi du temps à se prélasser entre les quatre murs de leurs bureaux. Ils éprouvent des difficultés énormes à se plier aux nouvelles consignes du Président. Sans vouloir citer nommément certain(e)s ministres, il en existe qui ne peuvent pas courber l’échine afin de pouvoir se mettre au niveau du peuple. Un comportement qui rappelle étrangement le terme plein de sarcasme les « petits bourgeois » de l’époque forte du régime socialiste. Ce groupe de société qui se moque de la condition de vie de la « plèbe ».
Le Gouvernement arrive à un tournant où il faudra se débarrasser des éléments indésirables voire gênants pour la bonne marche de la lutte. D’ailleurs, le Président Rajoelina ne plaisante pas.
Ndrianaivo