Publié dans Editorial

Pronostic vital engagé !

Publié le dimanche, 19 février 2023

Cas compliqué voire désespéré. Le processus devant aboutir à la candidature de Rajaonarimampianina Hery, ancien Président de la République, se complique. Il laisse même entrevoir une issue vers le désespoir. Et encore, si l’ancien grand argentier de la Transition s’entiche à postuler pour la course à la magistrature suprême, il risque selon bon nombre d’observateurs avisés de se faire accréditer par un score plus minable que celui de 2018 à savoir moins de 8 %.

Plombée par les frasques de son épouse Voahangy Rajaonarimampianina, l’ancienne Première dame, la candidature de l’ancien Chef de l’Etat risque de ne pas voir le jour. En effet, Voahangy écope d’une peine de Justice de un an avec sursis assortie d’une amende de 1 million d’ariary. Trempée dans une nébuleuse affaire de faux témoignage dont elle a été reconnue coupable, l’ancienne Première dame broie du noir. En fait, il s’agit d’une affaire qui oppose l’ancien ministre de la Communication Harry Laurent Rahajason alias Rolly Mercia contre un homme d’affaire de la place. 

Soit dit en passant qu’une grande première dans les annales de la République, une Première dame, en place ou ancienne, soit condamnée à une peine de Justice. Seulement, cela devrait-il nous étonner ? C’est une justiciable comme tout le monde, n’est-ce pas ! Quelque part à travers certaines réactions, on est tenté de croire qu’il existe bel et bien des personnes au-dessus de la loi. On n’est pas dans une république bananière où, entre autres, l’impunité a encore de beaux jours devant elle. A entendre la réaction de cette activiste de la société civile, relayée par une presse étrangère, qui interpelle le régime d’avoir « osé » condamner une ancienne Première dame, on tombe des nues. Pour le parti du précédent régime, le HVM, c’est une répression politique contre son époux le probable candidat à la présidentielle de novembre 2023. Les ténors aux « karavato manga » crient au scandale. Mais de qui se moque-t-on ?

Pendant toute la durée du mandat de Rajao (2014-2019), Voahangy fit parler d’elle.  Des mésaventures en collusion avec des femmes ou des hommes d’affaires véreux qui tournent autour du noyau central du pouvoir, l’entachèrent. Evidemment, de la mauvaise réputation traine derrière la dame. Le verdict du 14 février relatif à une affaire dont elle est reconnue coupable n’en est qu’une infime illustration, une partie incongrue qui émerge de l’iceberg, des scandales qui l’éclaboussent. L’ancien homme fort du pays, Rajaonarimampianina Hery, expert-comptable de son état, devait s’attendre un jour ou l’autre à une mauvaise surprise de ce genre étant entendu que sa tendre dulcinée se trouvait mêlée d’une façon ou d’une autre à des affaires indélicates sinon louches à l’époque de son « règne ». Une véritable peau de banane mettant en péril l’ambition de  son époux postulant le fauteuil « suprême ».

Le mal n’arrive pas souvent seul. A son atterrissage à l’aéroport d’Ivato, monsieur l’ancien Président a eu une douche froide. Une poignée de partisans se trouvèrent présents pour l’accueillir. Quelle désillusion pour Rajao ! Lui qui s’attendait à une foule compacte et enthousiaste venue l’acclamer se rendit à l’évidence de la triste réalité.

Le pronostic vital étant engagé, Rajaonarimampianina Hery Martial n’a aucune chance de réussite. Il n’est pas trop tard de revoir la copie.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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