Publié dans Editorial

Péril en la demeure !

Publié le lundi, 20 février 2023

Un groupe d'élèves membres d'une secte refuse de chanter l'hymne national.

Chaque lundi de la semaine ou chaque premier lundi du mois, tous les établissements scolaires publics ou privés, confessionnels ou autres, procèdent au lever des couleurs nationales. Tous les élèves ayant cours ce jour, tous les enseignants et tout le personnel administratif conduit par le chef d'établissement sur l'étendue du territoire national y assistent obligatoirement. Ibidem pour tous les agents de chaque ministère au niveau central ou du Bureau administratif dans les 23 Régions de la République malagasy. 

Au cours de cette cérémonie patriotique obligatoire, on entonne suivi par toute l'assistance l'hymne national. Elèves, enseignants et administratifs sont appelés à chanter avec enthousiasme et ferveur. C'est un moment solennel privilégié empreint de dignité qui illustre la souveraineté nationale. Chaque geste et mouvement durant ce moment précis doivent refléter le respect profond à l'égard de la Nation. 

Sous d'autres cieux, en France comme ailleurs en Allemagne ou aux Etats-Unis, en Chine, en Russie, en Ukraine, la cérémonie de lever de drapeau suivie de l'hymne national est un moment fort, plein de symbole et de complicité pour le respect de la dignité et la souveraineté de la Nation. Le drapeau national et l'hymne national personnalisent l'identité de l'Etat. Le manquement au respect envers ces deux symboles forts porte atteinte directement à l'honneur du peuple et à la souveraineté nationale. 

En effet, le drapeau et l'hymne national illustrent matériellement l'indépendance et la dignité du pays. Naturellement, un Etat sans drapeau et ni hymne national n'est pas digne de l'être. Chaque citoyen est soumis au respect strict des couleurs nationales et de l'hymne du pays. 

Au moment où l'on hisse le drapeau national et après quand on chante … à haute voix l'hymne national, tout le monde doit se tenir bien debout tout droit, les mains libres tenues tout droit également, la tête haute. Aucun mouvement ni fausse note n'est point admis !

Le cas de désinvolte à l'égard de l'hymne national dont faisaient preuve certains élèves de CEG et de Lycée d'Alakamisin' Itenina fervents d'une secte « Témoins de Jehovah », dans la Région de Matsiatra Ambony, nous interpelle au plus haut point et nous inquiète sérieusement. Ils refusent carrément de chanter « Ry tanindrazanay malala o ». Il s'agit ni moins ni plus d'une attitude de désinvolture éhontée ou d'irrespect grave vis-à-vis de la souveraineté nationale. Un comportement de rebelles impardonnable. Ces élèves  endoctrinés à l'excès par les dogmes de leur religion se radicalisent jusqu'au point où ils rejettent voire renient leur identité citoyenne nationale. 

N'est-il pas grand temps que les pouvoirs publics se ressaisissent de ce danger qui guette le pays notamment l'intolérance, l'intégrisme et la radicalisation à caractère religieux. Des « fenêtres » qui donnent accès à l'obscurantisme et surtout ouvrent la voie vers le … terrorisme. Péril en la demeure !

Observateurs bien avisés sinon bien avertis ont déjà, depuis belle lurette et plusieurs fois, tiré la sonnette d'alarme sur le chemin périlleux, truffé d'embûches, auquel le pays est engagé. L'ancien Président Ravalomanana Marc avait tout de même raison d'avoir chassé du territoire national cette secte venant d'ailleurs « miracle mon ami ».

Les dirigeants de l'Etat doivent nécessairement faire preuve de fermeté.

 

Ndrianaivo

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Editorial

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    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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