Sorti de nulle part en 2007, un jeune candidat, un illustre inconnu, un novice dans l’arène politique nargue et tutoie le grand maitre du terrain. Quelle audace pour ce jeune téméraire qui ose s’aventurer et postuler le fauteuil du maire de la Capitale ! Rajoelina Andry Nirina d’apparence physique malingre, à l’époque des faits, se présente à la course à la Mairie en 2007. C’est une insulte ! Ravalomanana n’en revenait pas. Résultat : le jeune Andry TGV gagne haut la main le « match ». Grosse surprise. Il terrasse le géant ! Panique chez les autres états-majors ! Fin de parcours pour les dinosaures !
Deux ans plus tard, Rajoelina consolide son exploit. Il monte au créneau et défie le maitre incontesté du Palais. Crime de lèse-majesté pour les uns. Légitime geste pour défendre les intérêts supérieurs du peuple pour d’autres. De par une popularité solidifiée, le jeune maire de la Ville des mille, Rajoelina Andry, parvint à secouer, à ébranler et à même déchoir de son piédestal le grand manitou Ravalomanana Marc.
Les épreuves du feu de la Transition n’ont rien écorné à la totalité de la popularité. En 2014 à Toamasina, au moment où le président de la Transition fait son adieu, la population du Grand port de l’Est lui a manifesté son attachement indéfectible. Une foule compacte et en délire regrette profondément le fait qu’on a opposé par « une fin de non- recevoir » à la candidature du jeune leader de la Révolution à travers le fameux et implacable « ni … ni ». Finalement, ce ne fut qu’un « au revoir » ! Il a donné rendez-vous pour 2018.
Chose promise, chose due ! Cinq ans après, « Zorro est de retour ». Rajoelina est arrivé ! Un séisme d’une magnitude 10 à l’échelle de Richter ébranla mortellement le régime HVM de Rajaonarimampianina. Une popularité restée fidèle et intacte à l’endroit de Rajoelina essuya d’un seul revers la vague bleue.
A la cinquième et dernière année du premier mandat, Rajoelina garde toujours intacte la popularité. Celle qui l’avait conduit à la tête de la Mairie d’Antananarivo en 2007 et qui l’accompagne jusqu’à maintenant au Palais d’Etat d’Iavoloha et certainement jusqu’à la victoire en novembre/décembre de cette année. Gageons !
En dépit de la dislocation de l’ARMADA, du moins à certains égards, la popularité fidèle et intacte, dont le numéro un du pays jouit, lui permettra de réaliser un second exploit. Une prouesse qui irrite et qui fait mal, très mal, à ses détracteurs en dehors ou même à l’intérieur de la plateforme censée le soutenir. Certains candidats, en ce moment-là, auront de leur grade la gifle qu’ils mériteront.
Toujours est-il que l’union fait la force. Nécessairement, il va falloir resserrer les rangs de la grande famille politique Orange.
Ndrianaivo