Publié dans Editorial

Dames d’excellence !

Publié le vendredi, 14 avril 2023

Qui dit que les descendantes d’Eve sont de sexe faible, « fanaka malemy ». Veuillez revoir votre copie sinon corriger les vocabulaires. Là où les hommes post-Ravelomanantsoa, dits du sexe fort, n’ont jamais pu parvenir, des représentantes du sexe … faible, des dames d’excellence, l’ont royalement  franchi. Sur le toit du monde, du haut de leur piédestal, elles tutoient les grandes championnes du monde jamais égalées jusque-là du moins pour un pays comme Madagasikara.
Iony Razafiarison, 38 ans, une athlète remplie, excelle dans un domaine traditionnellement réservé aux hommes. Une sportive engagée dans des combats musclés, Iony n’a pas froid aux yeux à des joutes aux contacts directs. A l’issue d’une compétition frontale mettant aux prises des combattantes du « Mixtes Martial Arts » (MMA), Ares FC 14 « Fighting Championship » au Dôme de Paris, Iony Razafiarison a remporté la victoire et accède au titre de Championne du monde, catégorie des moins de 56 kg en battant la britannique Manuela Marçonetto, tenante du titre. Un palmarès exceptionnel, dans cette discipline, qui n’a jamais été réalisé dans le pays jusqu’alors. Une dame d’excellence à qui la Nation doit hommage et reconnaissance.
Laura Rasoanaivo, l’autre étoile brillante, réussit un exploit à marquer dans les annales de l’histoire du sport malagasy. Cette digne « Fille de la Nation », Dame d’excellence, a gravi au sommet du podium du judo junior. En fait, Laura Rasoanaivo devient, par la force de la ténacité et des efforts continus sans relâche, le numéro 1 mondial du Judo dans sa catégorie. Une grande première de l’histoire du sport national, en particulier celle du judo, tout genre et toutes disciplines confondus. Sur le toit du monde, elle domine allègrement la planète sport et savoure le plaisir de la première … classe. Eh bien, un exploit voire un palmarès inédit que le pays tout entier en est fier.
Hormis les petites parenthèses des Barea CAN (2019) et CHAN (2023), le sport malagasy des cinquante dernières années végète ou s’enlise dans le sable mouvant des échecs et des ratages. Les régimes successifs n’ont jugé nécessaire de consacrer un budget consistant afin de booster ce secteur qui, au final, propulse le pays de l’avant. Evidemment, la situation de misère dans laquelle on est bloqués ne permet pas aux autorités compétentes d’avoir une marge de manœuvre suffisante. N’empêche que l’on note tout de même un manque de volonté politique de la part de certains dirigeants pour faire bouger ce domaine clé. Pour certains observateurs, il ne faut point attendre qu’on ait les moyens matériels suffisants pour enfin démarrer. Il fallait s’armer de conviction, de courage et de bonne initiative de manière à bousculer la léthargie. L’argent suivra ! Les Fables de La Fontaine tient toujours : « Travaillez, prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins … ».
Le sort réservé à l’organisation des Jeux des îles qui devront avoir lieu dans trois ou quatre mois nous évoque un certain aspect de la vie du sport à Madagasikara. Jusqu’à présent, aucun signe d’une organisation n’apparaisse à l’horizon. On attend qui ? Ou quoi ?
Iony et Laura, ces Dames d’excellence, nous donnent l’exemple vivant et probant qu’on peut réussir quand on le veut ! Elles ont porté haut le flambeau.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Parcours du combattant
    La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

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