Le parfait existe-t-il ici-bas ? Pourra-t-on un jour atteindre le cap de l’idéal ? Apparemment, non ! Au-delà du « négatif », il n’y a pas d’autre réponse. C’est la stricte vérité ! Autrement, il s’agit de la tromperie, de l’arnaque, de la démagogie, etc.
Ténors de l’Opposition, candidats potentiels, organismes à caractère religieux, mouvements associatifs ou autres crient au scandale. Ils fustigent ensemble la loi organique n° 2018 – 008 relative au régime général des élections et référendums à Madagasikara et pestifèrent ensemble le code électoral en particulier. Tous les mots sont bons pour diaboliser ce cadre légal appelé à gérer le processus électoral dans le pays.
D’aucuns n’ignorent pas dans quelle condition la loi organique relative au régime général des élections et référendums a été adoptée à l’Assemblée nationale en 2018. Du forcing au forceps ! Etc. Les termes manquent pour évoquer de façon exacte la situation réelle. On a bel et bien toujours dans les mémoires la réaction de certains élus parlementaires regroupés spontanément au sein des « 73 députés pour le changement » dénonçant le diktat de l’Exécutif du régime HVM. Un mouvement qui a conduit d’ailleurs à la chute … prématurée du Président Rajaonarimampianina à l’issue du verdict des urnes en décembre 2018.
Rafraichissons les mémoires ! Cette loi organique, source de conflit et par laquelle le code électoral en vigueur a été tiré, fut le cadre légal des scrutins de 2018 et 2019 (présidentielles et législatives). Personne n’y voyait d’inconvénients. Le Président de la République fut élu sans remous majeurs. L’échiquier politique national, notamment les opposants et la communauté internationale, reconnaissent le verdict émis par la HCC. A titre d’illustration, le candidat battu au second tour, Ravalomanana Marc, était le premier à féliciter le Président élu Rajoelina Andry Nirina, tout juste après la lecture par le président de haute institution d’Ambohidahy des résultats définitifs. En fait, il reconnait en toute humilité et en toute honnêteté devant la Nation sa défaite. Un bon geste de fair-play d’un citoyen digne d’un Etat de droit et de la souveraineté d’une Nation. D’ailleurs, l’opinion nationale et internationale ont tenu à exprimer leurs félicitations à l’endroit de Ravalomanana Marc.
Question. Pourquoi en cette veille de l’échéance de novembre traite-t-on de tous les maux à cette loi organique et le code électoral avec, qui est, en fait, la même à celle appliquée de novembre 2018 ?
Réponse. Le vent de la déroute prochaine souffle déjà. Quelque part, on cherche dès maintenant les voies ou les manœuvres dilatoires afin de dissimuler l’échec. Une forme de refus du probable débâcle. On accuse les autres, la loi organique relative aux élections, le code électoral, etc. Ainsi, on cherche la petite bête !
Au final, à la croisée des chemins, le pays se trouve à la recherche des codes parfaits sinon idéaux dans l’espoir de relancer le pays, dirait-on, mais attention avec également le risque de tout chambouler. Code minier ! Code d’investissement ! Code du travail ! Code électoral… et pourquoi pas « Code de conduite » voire « Code d’éthique » !
Il est honteux de devoir constater qu’après 60 ans d’indépendance, le pays soit encore à la recherche des voies de développement et cela à cause de certain état d’esprit délétère.
Ndrianaivo