Publié dans Editorial

Acte fondamental

Publié le dimanche, 04 juin 2023


Juin pointe son nez ! Le mois le plus beau de l’année débarque. Si le mois de mai est perçu ici comme ailleurs comme le joli mois, le mois de juin en est comme le plus beau avec les deux plus belles fêtes de l’année (fête des mères le 4 juin et fête des pères le 18 juin) et aussi et surtout marquant l’étape cruciale (26 juin) pour la Grande île vers la dignité et la souveraineté. Chaque année, le pays réserve un moment de grande fête nationale pour célébrer dans la liesse la date fondamentale du 26 juin.
Le couple présidentiel tenait à marquer cette fois-ci d’une pierre blanche le lancement officiel de la célébration du 63 ème anniversaire du retour à l’indépendance de Madagasikara par une cérémonie haute en couleurs sur le parvis de l’Hôtel de ville, à Analakely. A l’occasion, Rajoelina Andry, Président de la République rappelait solennellement aux citoyens, dignes de l’être, du devoir sinon l’acte citoyen fondamental qui consiste à pavoiser chaque maison de chaque citoyen du drapeau national aux couleurs nationales « Fotsy, mena, maitso », durant ce mois de juin.
Bref rappel historique de la création du drapeau national « blanc, rouge et vert ». Trois personnalités différentes se trouvaient à l’origine. Ranaivoson Andrianome, un agent de l’Institut géographique national (IGN) est le père fondateur. Dr Rasakaiza soulignait le bien- fondé du  « blanc » et du « rouge » tandis que Barinia Tsara, membre du bureau de l’Assemblée nationale constituante, rapportait la nécessité de la présence du « rouge ». En somme, le « blanc » incarne la propreté, la netteté, la justice et la vérité. Le « rouge », le sang versé par nos aînés, la souveraineté et la liberté. Et le « vert », l’espoir pour le salut de la patrie. Le drapeau national voté à l’Assemblée nationale constituante a été hissé pour la première fois le 21 octobre 1958. A l’issue du vote de l’admission de la République malagasy à l’ONU le 20 septembre 1960, le drapeau national malagasy a été hissé pour la première fois au siège de l’ONU à New-York.
Une grande première dans les annales de la République, le Chef de l’Etat, en personne accompagné de son épouse, lance solennellement et publiquement le début de la célébration de la fête nationale au cours de laquelle il conviait chaque citoyen de hisser les couleurs nationales sur le devant de sa maison. C’est un acte fondamental dans la mesure où il (drapeau national) symbolise la souveraineté du pays dans le concert des Nations. Le fait de lever le drapeau sur sa propre maison illustre la fierté de chacun d’être citoyen à part entière de la République ou d’un Etat indépendant. Rajoelina a grandement raison, en sa qualité de premier citoyen de la République, il invite cordialement ses pairs à honorer de leur geste hautement symbolique le drapeau national. Doit-on signifier qu’inutile de fêter ou célébrer l’anniversaire de l’indépendance sans avoir eu l’initiative avec un minimum de sacrifice à dresser le « blanc, rouge et vert » devant soi. Cet acte fondamental relève d’un symbole identitaire qui traduit le patriotisme de chacun.
Opposants ou proches du régime, qu’à cela ne tienne. On est tous Malagasy, fiers de notre Nation souveraine.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff