Publié dans Editorial

Mais quel affront !

Publié le vendredi, 02 juin 2023

De qui se moque-t-on ! Madagasikara serait-il sous tutelle européen encore plus sous contrôle onusien ? Tel un pays en pleine crise en interne où les armes font parler de leur puissance ou en situation de fragilité ou d’instabilité extrême qu’il faudrait recourir à une administration internationale pour maintenir l’ordre dans la mesure où les dirigeants en place sont incapables de faire régner l’ordre ou totalement déconnectés. Il fallait donc assurer sinon prendre soin de la sécurité dans tous les états de la population. En Haïti où les gangs organisés font la loi, la situation intenable nécessite l’assistance efficace des organismes internationaux genre ONU pour accompagner le pouvoir local presque inexistant et ce afin d’assurer la sécurité des haïtiens qui souffrent profondément. En République démocratique du Congo (RDA), les guerres civiles font rage. Les populations sont en perpétuel déplacement pour fuir les guerres. La situation exigeait nécessairement la présence d’un représentant spécial de l’ONU pour assister le pouvoir en place qui est en fait impuissant pour faire cesser les conflits. Il en existe ailleurs d’autres cas similaires pour ne pas citer que le cas de Soudan. 

A Madagasikara, les faits sont tout autre ! Il n’y a pas de crise politique encore moins de conflits armés en interne nécessitant le concours international des instances compétentes comme l’ONU ou peut-être de … l’UE pour rétablir l’ordre sinon prêter main-forte aux dirigeants sur place. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Fantasmes politiques et errance d’esprit de certains gros bonnets de l’Opposition en mal d’assise au niveau du peuple qui créent des vagues et font toutes les astuces pour attirer l’attention de l’opinion et surtout la communauté internationale.Mine de rien, la vulgaire stratégie semble porter ses fruits notamment auprès d’une frange de la communauté internationale. Apparemment, les démarches et les gestes inavoués de certaines chancelleries donnent l’impression de cautionner les manœuvres de déstabilisation concoctées par les détracteurs du régime Orange de Rajoelina Andry. En dépit du rejet presque unanime de la classe politique, quelque part on trame coûte que coûte la très controversée « initiative » pour installer une transition.

De quoi se mêlent la délégation de l’Union européenne (UE) en poste à Antananarivo et la Fondation Friedrich Ebert (FFE) pour se donner la main à organiser une concertation en vue d’échafauder un code conduite conviant des dirigeants politiques dont le choix des participants fait polémique. La présence du parti TGV dans la liste ne serait autre qu’une mascarade pour sauver la mise. N’importe quel observateur aguerri ne manquera point de soulever le côté obscur de la démarche.

En vertu de quel principe ose-t-on s’immiscer dans les affaires internes d’un pays sinon d’un Etat souverain membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies. Est-ce qu’on ne piétine pas ainsi en plein dans le tas le sacro-saint principe des Nations Unies basé sur le respect de façon formelle de la souveraineté de chaque Etat indépendant ? Sinon, y a-t-il des Etats ou des groupes d’Etats membres de l’ONU supérieurs par rapport à d’autres Etats supposés être en seconde zone ?

Il faut être un naïf pour ne pas saisir l’objet de la démarche ! En tout cas, il s’agit d’un affront jeté en pleine figure d’un pays indépendant comme Madagasikara.  

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

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