Publié dans Editorial

Soyons unis …

Publié le mardi, 11 juillet 2023

Soyons unis pour lutter contre ceci. Soyons unis afin de réussir à cela. Chaque appel à l’union ou à l’unité comporte en soi un caractère divin tout au moins solennel. Sans vouloir pousser loin à l’enseignement des Saintes Ecritures par le biais des catéchèses ou des écoles de dimanche où l’on apprend, entre autres, que Dieu unit tandis que Satan divise. En effet, toute volonté prônant la vertu de l’unité ou de l’union vient de Dieu. Et toute tentative sinon tentation menant à la division ou à la séparation est l’œuvre du diable. L’unité ou l’union engendre une force, une énergie. La division ou la fracture affaiblit.

« Soyons unis pour lutter contre la corruption ». Tel est le thème global de la Journée locale des réseaux d’honnêteté et d’intégrité (JLRHI) qui s’est tenue avant-hier au stade Barea Mahamasina (Antananarivo). La célébration s’est déroulée sans tambour ni tam-tam. La vraie lutte contre la corruption se fait dans la discrétion, loin des bling-bling et des palabres et avec le minimum des « m’as-tu vu ». Genre de rencontre qui intéresse peu les politiciens de tous bords, cela se comprend facilement, inutile de l’expliquer. Le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Laza Andrianirina, lors de son intervention, a tenu à signifier que le combat contre la corruption nécessite une stratégie bien élaborée.  Le Service de la lutte contre la corruption (SLCC) compte miser sur l’implication effective  des jeunes. Il faut aller à la base et anticiper vers l’avenir.

Si la prostitution est, dit-on, le plus vieux métier du monde, la corruption, elle, est le plus vieux défaut des hommes. Dans la Bible, l’un des plus vieux sinon le plus ancien livre du monde, on parle  de la prostitution dès le livre de Genèse (chap. 34), et dans le Torah de Moise. Et la corruption dès le livre de l’Exode (chap. 18). C’est dire que la prostitution et la corruption apparaissent dès le commencement. La lutte contre  la corruption exige du temps, de la patience, de la persévérance, de la ténacité, … C’est une action qui s’inscrit dans le long terme.

Tous les régimes, d’ici ou ailleurs, qui s’étaient fixés comme objectif à éradiquer ce mal, des siècles et des siècles, se sont rendus compte de leur incapacité sinon leur limite. Quelques rares exceptions qui confirment la règle s’observent dans certains pays nordiques, les pays scandinaves, Suède, Norvège et Finlande, où l’on a pu constater des avancées énormes dans la lutte contre la corruption. Le reste, c’est la galère à quelques nuances près. On se souvient de ce scandale de corruption à grande échelle au cœur de l’instance dirigeante de l’Union européenne (Bruxelles).

En Afrique, Madagasikara y compris, la corruption est indétrônable. Tous les engagements pris et les bonnes intentions tombent à l’eau. Objet de propagande par excellence, la lutte fait miroiter les nigauds. La lutte a de long, très long, chemin à parcourir. Ce redoutable et invincible ennemi mène en bateau tout le monde.

Est-elle réellement imbattable ? Négatif ! La corruption n’est pas du tout un roc inattaquable mais c’est nous, dirigeants et concitoyens, qui nous égarons de nos propres grés dans le labyrinthe des errements. La prise de conscience du danger et l’unité dans la  mobilisation nationale restent le seul moyen d’y parvenir.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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