Publié dans Editorial

L’énigme troublante

Publié le mercredi, 30 août 2023

« Etre ou ne pas être candidat ? » Une question finale pour un champion à 1000 points. On garde encore vif dans la mémoire le suspens qu’un certain Julien Lepers maniait subtilement.

Le locataire d’Iavoloha, le Chef de l’Etat en exercice, Rajoelina Andry, entretient le flou sinon le suspens. Va-t-il se porter candidat à sa propre succession ? Rempilera-t-il ou non ! La date butoir de la limite du dépôt de candidature, le 6 septembre, approche à grands pas. Pourtant, Iavoloha n’émet aucun signe ni le moindre message permettant d’y voir clair ne serait-ce qu’un semblant point lumineux indicatif. Niet, c’est le black-out total ! Même ceux ou celles se trouvant, en principe, dans le secret des dieux n’osent même pas s’aventurer à décrypter telle ou telle option. Il semble que la consigne est strictement respectée ! Le Président en exercice laisse le soin à ses sympathisants, à travers le pays, de s’exprimer sur le sujet. Il prendra au moment voulu et précis la décision et fera part les prémices à qui de droit, en l’occurrence le peuple. 

L’énigme entière voulue par le maître des céans du Palais d’Iavoloha gêne sinon trouble quelque part du côté de l’Opposition. En réalité, Rajoelina Andry fait peur. Certains états-majors politiques redoutent le pire. En tout cas, candidat, il est dangereux ! Pas être candidat, il est dangereux ! En effet, Rajoelina sème la terreur. La classe politique de l’autre rive craint de quoi l’avenir sera fait ! Justement, s’il se porte candidat, Rajoelina raflera la mise avec certitude. Force est de reconnaitre que sa popularité auprès du peuple, du bas-peuple, dans tout le pays, reste intacte. La majorité des malagasy s’en remettront à lui. S’il ne se présente pas, il va proposer à coup sûr au départ de la course quelqu’un de sérieux qui bouleversera tous les calculs. Et, il reviendra avec force cinq ans après. Et donc, tout est à craindre !

Les candidats potentiels déclarés ou en position de l’être attendent impatiemment l’option prise par l’homme fort du pays. Mais, Ambatobe prend son temps ! Rien ne presse. On le saura à temps. Pas trop tôt ni trop tard ! Comme nous l’avions déjà dit auparavant « la ponctualité est la vertu des princes ! »

En tout état de fait, Rajoelina Andry Nirina et son entourage immédiat envoient clairement un autre type de message selon quoi postuler à la chaire de Président de la République ne se fait pas à la légère. Il s’agit d’une affaire hautement délicate et … sérieuse qu’aucun aventuriste ou qu’aucune tête de linotte ou farfelue ne pourra nullement prétendre. En effet, il est navrant de constater que certaine personne prenne pour un jeu de gamins l’affaire nationale.

La résolution ferme de se positionner pour la course à Iavoloha doit être le résultat d’une mûre réflexion d’un homme ou d’une femme à l’issue d’une étude précise et laborieuse de la situation qui prévaut en phase à des collaborateurs sérieux et bien trempés. Il faut bien peser le pour et le contre et surtout avoir les moyens concrets de la faire. 

Pris en étau entre la stupeur d’un avenir incertain et une impatience ingérable, l’Opposition notamment les prétendants « au trône » perdent le contrôle.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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